- Plus
ONU : la Chine regrette l'échec du Conseil de sécurité à prolonger l'accord nucléaire iranien
La Chine regrette l'échec du Conseil de sécurité des Nations Unies à prolonger l'accord sur le nucléaire iranien de 2015, a déclaré vendredi Geng Shuang, représentant permanent adjoint de la Chine auprès des Nations Unies.
Le Conseil de sécurité n'a pas réussi vendredi à adopter une résolution rédigée par la Chine et la Russie qui aurait prolongé de six mois l'accord nucléaire entre l'Iran et les six grandes puissances que sont le Royaume-Uni, la Chine, la France, l'Allemagne, la Russie et les Etats-Unis, ainsi que la résolution 2231 du Conseil de sécurité qui a entériné l'accord. Elle aurait également empêché un "snapback" (retour des sanctions) de l'ONU contre l'Iran.
Expliquant le vote de vendredi, M. Geng a anoncé que son pays était profondément déçu par ce résultat.
"La situation actuelle a atteint un point critique. Nous appelons toutes les parties à faire preuve de calme et de retenue, à poursuivre le dialogue et les engagements, à gérer prudemment le dilemme actuel et à éviter une escalade des tensions", a précisé M. Geng.
Le retour sans condition des signataires originaux du Plan d'action global commun (PAGC) à la table des négociations faciliterait un règlement politique, a affirmé M. Geng. "Toutes les parties devraient engager un dialogue basé sur le respect mutuel et sur un pied d'égalité, en s'efforçant de trouver le plus grand dénominateur commun qui prenne en compte les préoccupations légitimes de toutes les parties. Le Conseil de sécurité devrait jouer un rôle constructif en aidant les parties concernées à rebâtir la confiance et à combler les divergences", a-t-il ajouté.
Les objectifs et buts fondamentaux établis par le PAGC et la résolution 2231 du Conseil de sécurité ne doivent pas être abandonnés. Les principes clés d'une approche graduelle et réciproque et l'équilibre entre les droits et les obligations restent valables, selon M. Geng.
L'Iran devrait continuer à honorer son engagement de ne pas développer d'armes nucléaires. Toutes les autres parties devraient pleinement respecter le droit de l'Iran à l'utilisation pacifique de l'énergie nucléaire en tant que signataire du Traité de non-prolifération nucléaire, a-t-il dit.
En tant que partie au PAGC, la Chine s'est engagée en faveur de l'objectif de non-prolifération nucléaire en défendant fermement l'autorité, l'efficacité et l'intégrité du PAGC et en promouvant une mise en œuvre fidèle de l'accord par toutes les parties, a déclaré M. Geng.
Suite au retrait des Etats-Unis du PAGC en 2018 et face à l'impasse actuelle sur la question du nucléaire iranien, la Chine a activement promu le dialogue et l'engagement entre toutes les parties, jouant un rôle positif et constructif dans la résolution des différends par des négociations, a-t-il ajouté.
"Je tiens à réitérer que l'engagement solide de la Chine à sauvegarder la paix et la sécurité internationales reste inchangé. Sa volonté politique de rechercher un règlement politique sur la question du nucléaire iranien reste inébranlable. Ses efforts diplomatiques pour promouvoir le dialogue et la coopération entre toutes les parties ne seront pas relâchés", a souligné M. Geng.
Avec toutes les parties, la Chine est prête à maintenir une position objective et impartiale en poursuivant ses efforts inlassables vers une solution politique globale à la question du nucléaire iranien, a-t-il conclu.