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Xiplomatie : De l'Asie à l'Afrique, comment la Chine contribue à l'autonomisation des femmes

Xinhua 13.10.2025 08h17

"Les femmes sont créatrices de richesses matérielles et spirituelles et représentent une force importante qui stimule le développement et le progrès sociaux", a déclaré le président chinois Xi Jinping.

M. Xi a fait cette observation alors qu'il présidait la Réunion des dirigeants mondiaux sur l'égalité des sexes et l'autonomisation des femmes au siège des Nations Unies à New York le 27 septembre 2015, où il a fait ressortir l'engagement de la Chine à promouvoir le développement des femmes et la coopération internationale.

Au cours de la dernière décennie, la Chine a fait des progrès significatifs dans la promotion du développement global des femmes. D'innombrables Chinoises excellent dans différents domaines, contribuant par leur force et leur sagesse à la paix et au développement mondiaux, ainsi qu'à une meilleure protection des femmes et des enfants.

Dans le même temps, la Chine s'est associée à des pays du monde entier pour autonomiser les femmes. De l'Asie à l'Afrique, des histoires inspirantes d'efforts communs pour construire un monde meilleur ont accéléré la cause des femmes à l'échelle mondiale.

PRESERVER SON BIEN-ETRE

Fin septembre, Alifa Chin, une jeune Bangladaise de 14 ans, s'est rendue en Chine pour la troisième fois. Elle a visité des universités et échangé des idées avec ses camarades chinois, puisant l'inspiration et l'énergie nécessaires pour poursuivre ses rêves.

Chin est née en 2010. Lors de sa naissance, sa mère a connu un accouchement difficile en raison d'un grave problème cardiaque. A ce moment-là, le navire-hôpital chinois "Arche de paix" se trouvait au Bangladesh dans le cadre d'une mission multinationale visant à fournir des services médicaux gratuits à la population locale. Informés de l'urgence, les médecins chinois à bord du navire se sont précipités à l'hôpital local pour pratiquer une césarienne sur sa mère. La mère et la fille ont toutes deux été sauvées.

Le père de l'enfant, Anwar Hossen, a nommé sa fille "Chin", qui signifie "Chine" en bengali.

En 2017, Chin a rencontré Sheng Ruifang, la médecin chinoise qui avait pratiqué l'opération. Alors qu'elles s'étreignaient chaleureusement, la jeune fille l'a appelée "Chinese mother" (mère chinoise) en anglais. A partir de ce moment, son rêve de devenir médecin a pris racine. La docteur Sheng l'a encouragée en lui disant : "Je suis prête à partager toute mon expérience avec toi".

En 2023, Chin a écrit une lettre à M. Xi, dans laquelle elle lui a fait part de son lien particulier avec la Chine et de son rêve. Le président lui a répondu en l'encourageant à étudier avec assiduité pour réaliser son rêve, rendre à sa famille ce qu'elle lui a donné, contribuer à la société et servir son pays.

Chin a encadré la lettre de M. Xi et l'a affichée sur son bureau. "Je tiens à dire à mon cher grand-père Xi que je n'ai jamais oublié vos conseils et que j'étudie avec acharnement pour réaliser mes rêves", a-t-elle déclaré. "Ma 'mère chinoise' m'a donné la vie et m'a inspirée, et j'espère suivre son exemple en utilisant mes compétences pour aider et sauver les autres."

A l'échelle mondiale, les initiatives de la Chine démontrent son engagement en faveur du bien-être des femmes. Elle a aidé les pays en développement à mettre en œuvre 100 "projets de santé pour les femmes et les enfants" et 100 "projets de campus heureux", offrant un soutien éducatif aux filles défavorisées.

Irina Bokova, ancienne directrice générale de l'UNESCO, a fait l'éloge du Prix pour l'éducation des filles et des femmes, créé conjointement par la Chine et l'UNESCO en 2015. Ce prix a soutenu 20 projets dans 19 pays, sensibilisant le monde entier à l'importance de l'éducation pour le bien-être et l'autonomisation des femmes.

L'AIDER A BRILLER DANS LA VIE

Tahiya Bauso Massawe, une éleveuse de bétail tanzanienne, a grandement bénéficié de la technologie chinoise Juncao. Au début, elle était sceptique quant à ce nouveau type de fourrage introduit par les experts chinois.

"On dirait de la canne à sucre. Les bovins vont-ils vraiment en manger ?", se demandait-elle. Mais les vaches l'adorent, et la production de lait a presque doublé.

L'augmentation de ses revenus a permis à Massawe d'acheter de nouveaux équipements et un véhicule, et d'embaucher 16 employés, dont la moitié sont des femmes. Elle a encouragé d'autres femmes à cultiver également le Juncao, aidant ainsi beaucoup d'entre elles à gagner leur premier salaire et leur permettant de subvenir aux besoins de leur famille et de financer l'éducation de leurs enfants.

Pour Massawe, le juncao symbolise l'égalité, l'espoir et les opportunités. Elle a déclaré que cette technologie apportée par les experts chinois avait progressivement amélioré leur vie et transformé le rôle des femmes locales.

M. Xi a souligné à plusieurs reprises lors d'événements internationaux le rôle essentiel du développement des femmes dans la réalisation du progrès commun. "Le développement ne peut se faire sans les femmes, et ses bénéfices doivent être partagés par tous", a-t-il déclaré lors de la réunion des Nations Unies en 2015.

Aujourd'hui, la technologie Juncao a fourni des opportunités d'emploi à des femmes dans 106 pays à travers le monde. L'initiative "le bambou comme substitut au plastique", lancée conjointement par la Chine et l'Organisation internationale pour le bambou et le rotin (INBAR), a amélioré la vie des femmes dans de nombreux pays africains. De plus, l'atelier Luban, un programme chinois de formation professionnelle, a formé près de 6.000 apprenties.

Pour Gertrude Mongella, secrétaire générale de la quatrième Conférence mondiale sur les femmes qui s'est tenue à Beijing en 1995, dans certains pays en développement, les femmes continuent d'être à la traîne par rapport aux hommes dans de nombreux domaines en raison d'un manque de financement, de connaissances et de compétences.

Dans une récente interview accordée à Xinhua, elle a exprimé son espoir que la Chine continue à partager ses expériences et à renforcer sa coopération avec davantage de pays, y compris les nations africaines, afin de faire progresser sans cesse la cause des femmes à l'échelle mondiale.

UNE PLUS GRANDE AUTONOMISATION DANS LES PAYS EN DEVELOPPEMENT

Fin septembre, plus de 40 responsables du Pakistan et de la République centrafricaine se sont rendues en Chine pour participer à des ateliers de renforcement des capacités organisés par le Centre mondial d'échange et de coopération pour l'autonomisation numérique des femmes.

Dans des villes comme Beijing, Shanghai, Hangzhou et Yiwu, elles ont étudié la gouvernance locale en Chine et se sont penchées sur des cas liés à l'entrepreneuriat des femmes, aux villages numériques et au commerce électronique transfrontalier. Cette visite leur a permis de découvrir par elles-mêmes comment la Chine utilisait les technologies numériques pour autonomiser les femmes, favorisant ainsi leur épanouissement personnel et leur contribution à la société.

Afin d'approfondir la coopération en matière de renforcement des capacités des femmes dans les pays en développement, la Chine a lancé depuis 2018 plus de 100 projets de formation axés sur les femmes et les enfants dans les pays en développement, formant près de 4.000 talents dans le domaine de l'autonomisation des femmes.

En outre, la Chine a créé une base mondiale de formation pour la coopération et les échanges en matière de développement des femmes, en concevant des programmes d'autonomisation adaptés aux pays en développement. Des centres de formation et d'échange collaboratifs ont été mis en place en partenariat avec 15 pays. Grâce au Fonds pour le développement mondial et la coopération Sud-Sud, la Chine a également mis en œuvre des projets axés sur les femmes dans plus de 20 pays, pour un financement total dépassant 40 millions de dollars.

Pour Mme Bokova, ancienne directrice générale de l'UNESCO, l'une des réalisations récentes les plus impressionnantes de la Chine est la manière dont les femmes chinoises "surfent sur la vague" de l'économie numérique.

"Nous savons tous très bien que c'est l'économie de l'avenir", a observé Mme Bokova. "Si nous voulons soutenir l'autonomisation des femmes, nous devons leur donner les compétences numériques nécessaires pour qu'elles puissent participer de manière flexible et complète à l'économie numérique en pleine croissance. C'est exactement ce que fait la Chine aujourd'hui."

Monica Monteiro, présidente de la section brésilienne de la BRICS Women's Business Alliance, a déclaré que si les femmes des pays en développement étaient toujours confrontées à certains obstacles, la numérisation et l'économie du savoir créaient de nouvelles opportunités et ouvraient de nouvelles voies pour le développement des femmes.

La Chine a obtenu des résultats remarquables dans la promotion de l'emploi et de l'entrepreneuriat des femmes dans le secteur des technologies numériques, fournissant ainsi des références et des exemples précieux pour les pays du Sud global, a-t-elle fait remarquer.

(Web editor: Ying Xie, Yishuang Liu)

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