Le ministère chinois de la Défense nationale met en garde le Japon contre le prix fort à payer en cas d'intervention dans la question de Taiwan

Le ministère chinois de la Défense nationale a averti jeudi le Japon que s'il osait franchir la ligne rouge et s'attirer des ennuis, il serait voué à payer un lourd tribut.

"La question de Taiwan est une affaire purement interne à la Chine, et la manière de la résoudre ne concerne en rien le Japon", a déclaré Jiang Bin, porte-parole du ministère de la Défense nationale, en réponse à l'avancement d'un projet japonais visant à déployer des missiles sol-air à moyenne portée sur l'île de Yonaguni, à environ 110 kilomètres à l'est de la région chinoise de Taiwan.

"L'Armée populaire de libération dispose de capacités solides et de moyens fiables pour vaincre tout agresseur", a-t-il affirmé.

Soulignant que cette année marque le 80e anniversaire de la récupération de Taiwan, M. Jiang a critiqué le Japon pour avoir suggéré une intervention militaire dans le cadre d'un soi-disant scénario d'urgence à Taiwan, au lieu de se repentir de ses crimes de guerre pour avoir envahi et colonisé Taiwan.

Cette approche dangereuse, a averti le porte-parole, bouleversera l'ordre international établi après la Seconde Guerre mondiale et conduira le Japon à répéter les erreurs de son passé militariste.

Commentant la vente par le Japon de missiles de défense aérienne aux Etats-Unis et les discussions sur l'augmentation de ses dépenses de défense, M. Jiang a appelé la communauté internationale à être en état d'alerte maximale, car les tentatives révisionnistes du Japon, notamment l'augmentation drastique de son budget de défense, l'assouplissement des restrictions sur les exportations d'armes et la tentative d'intervention militaire dans la question de Taiwan, constituent de graves menaces pour la paix et la stabilité régionales.

"Nous exhortons la partie japonaise à se repentir pleinement de ses crimes de guerre et à abandonner immédiatement ses tentatives dangereuses. Toute tentative visant à reproduire la voie néfaste de l'agression et de l'expansion et à saper l'ordre international établi après la Seconde Guerre mondiale est vouée à l'échec", a-t-il souligné.