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Le représentant chinois adresse une lettre au secrétaire général de l'ONU réfutant les arguments déraisonnables du Japon

Xinhua 03.12.2025 08h21

Le représentant permanent de la Chine auprès des Nations Unies, Fu Cong, a adressé lundi une nouvelle lettre au secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, réfutant avec fermeté les arguments déraisonnables avancés par le représentant permanent du Japon auprès de l'ONU.

Dans cette lettre, qui sera distribuée à tous les Etats membres de l'ONU en tant que document officiel de l'Assemblée générale, M. Fu a déclaré que la partie chinoise a pris note du fait que le 24 novembre, le représentant permanent du Japon auprès de l'ONU a adressé une lettre au secrétaire général dans laquelle il a avancé des arguments déraisonnables et a éludé les questions essentielles, tout en accusant sans fondement la Chine et en cherchant à rejeter la responsabilité sur elle. "La Chine s'y oppose fermement", a-t-il affirmé.

"Sur instruction de mon gouvernement, je tiens à clarifier davantage la position de la Chine", a indiqué M. Fu.

Premièrement, la cause directe des graves divergences actuelles entre la Chine et le Japon réside dans les propos provocateurs tenus par la Première ministre japonaise Sanae Takaichi lors de sa séance de questions à la Diète le 7 novembre, au cours de laquelle elle a soutenu de manière irresponsable qu'une "situation d'urgence à Taiwan" pourrait constituer une "situation menaçant la survie" du Japon, laissant entendre que Tokyo pourrait intervenir militairement dans la question de Taiwan.

"De telles déclarations erronées remettent ouvertement en cause l'issue victorieuse de la Seconde Guerre mondiale ainsi que l'ordre international d'après-guerre, et constituent une violation grave des buts et principes de la Charte de l'ONU", a dénoncé M. Fu.

Deuxièmement, la partie japonaise prétend adhérer à une soi-disant "position cohérente". La Chine a publiquement demandé à plusieurs reprises : quelle est exactement cette "position cohérente" ? La partie japonaise a continué à éluder la question et n'a toujours pas livré de réponse directe à la Chine.

"La partie japonaise peut-elle fournir à la communauté internationale une explication complète et précise de sa 'position cohérente' sur la question de Taiwan ?", a demandé M. Fu.

Le représentant chinois a rappelé que des instruments juridiques internationaux tels que la Déclaration du Caire, la Proclamation de Potsdam et l'Acte de capitulation du Japon ont depuis longtemps confirmé la souveraineté de la Chine sur Taiwan, l'obligation du Japon de restituer à la Chine les territoires volés, y compris Taiwan, et les principes régissant les arrangements d'après-guerre concernant le Japon. Ces documents font partie intégrante de l'ordre international d'après-guerre.

La Déclaration commune sino-japonaise de 1972 stipule explicitement que "le gouvernement japonais reconnaît le gouvernement de la République populaire de Chine comme le seul gouvernement légal de la Chine" et que "le gouvernement de la République populaire de Chine réaffirme que Taiwan est une partie inaliénable du territoire de la République populaire de Chine. Le gouvernement japonais comprend et respecte pleinement cette position du gouvernement de la République populaire de Chine, et il maintient fermement sa position en vertu de l'article 8 de la Proclamation de Potsdam", a poursuivi M. Fu.

Cette position a depuis été explicitement réaffirmée par le gouvernement japonais dans une série de traités et de déclarations entre les deux pays, a souligné M. Fu. "Avec les propos erronés de Mme Takaichi qui violent les engagements pris jusqu'à présent par le Japon, comment ce dernier peut-il espérer gagner la confiance de la communauté internationale ?", s'est-il interrogé.

Troisièmement, le représentant japonais affirme dans sa lettre que le Japon adhère à une "stratégie de défense passive, exclusivement axée sur la défense", et soutient que les propos de Mme Takaichi s'inscrivent dans cette position. Taiwan est un territoire chinois, mais Mme Takaichi a établi un lien entre la "situation menaçant la survie" du Japon et une "situation d'urgence à Taiwan", laissant entendre un possible recours à la force contre la Chine. Cela va clairement au-delà de sa prétendue "stratégie de défense passive, exclusivement axée sur la défense".

"Les arguments de la partie japonaise sont contradictoires et visent à induire la communauté internationale en erreur", a noté M. Fu.

Les propos erronés de Mme Takaichi étant en violation des objectifs, des principes et des dispositions pertinentes de la Charte de l'ONU, comment la partie japonaise peut-elle prétendre qu'elle "a toujours respecté le droit international et y adhère, y compris à la Charte de l'ONU" ?

Quatrièmement, la lettre du représentant japonais insinue également des accusations concernant le développement de la défense d'autres pays. Depuis la défaite du Japon, les forces de droite dans ce pays n'ont jamais cessé de tenter de maquiller son histoire d'agression ; pendant des années, le Japon a continuellement et considérablement révisé ses politiques de sécurité, augmentant son budget de défense durant 13 années consécutives ; le Japon a révisé les "trois principes relatifs aux exportations d'armes" en vigueur depuis longtemps et a commencé à exporter des armes létales ; le Japon tente même de modifier les "trois principes non-nucléaires", ouvrant ainsi la voie à l'introduction d'armes nucléaires.

"Il est tout à fait clair que le Japon s'affranchit du principe exclusivement axé sur la défense et se réarme", a observé M. Fu, ajoutant que c'est la partie japonaise, et non d'autres, qui "s'est engagée dans une expansion prolongée de ses capacités militaires", tentant de "modifier unilatéralement le statu quo malgré l'opposition des pays voisins" et prenant "des mesures coercitives".

"A la lumière des propos dangereux de Mme Takaichi, la communauté internationale doit rester très vigilante face aux ambitions du Japon d'étendre ses capacités militaires et de faire renaître le militarisme, et doit préserver conjointement la paix mondiale", a averti le haut diplomate chinois.

Cinquièmement, la lettre du représentant japonais indique que des efforts doivent être faits pour renforcer la compréhension et la coopération. Cependant, le plus grand défi actuel est que les paroles et les actes erronés de Mme Takaichi ont gravement compromis la confiance mutuelle entre la Chine et le Japon et ont nui aux fondements politiques des relations sino-japonaises.

"Si la partie japonaise souhaite véritablement développer des relations stables entre la Chine et le Japon, elle doit réaffirmer clairement le principe d'une seule Chine, respecter fidèlement l'esprit des quatre documents politiques entre les deux pays ainsi que ses engagements politiques, retirer immédiatement ses propos erronés et prendre des mesures concrètes pour honorer ses engagements envers la Chine", a-t-il souligné.

"Dans le cas contraire, la partie japonaise devra assumer toutes les conséquences qui en découleront", a-t-il conclu.

(Web editor: Ying Xie, Yishuang Liu)