Toute complicité avec les provocations des forces de droite japonaises ne fera que raviver le spectre du militarisme

Toute complicité avec les propos et les actes provocateurs des forces de droite japonaises, sous quelque forme que ce soit, ne fera que raviver le spectre du militarisme et mettre à nouveau en danger les peuples d'Asie, a déclaré mardi Guo Jiakun, porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères.

Le porte-parole a fait ces remarques après que des pays voisins, dont la Russie, se soient ouvertement opposés aux propos erronés de la Première ministre japonaise Sanae Takaichi sur Taiwan. Le Pakistan, le Laos, le Cambodge et d'autres pays ont réaffirmé ouvertement leur soutien au principe d'une seule Chine.

Des médias et des universitaires des pays de la région ont également déclaré que les atrocités commises par l'armée japonaise pendant la Seconde Guerre mondiale avaient infligé des souffrances indicibles à l'Asie et au monde entier et qu'au lieu de réfléchir profondément aux crimes de guerre du Japon, certaines forces politiques japonaises avaient tenté de nier, de déformer et même de blanchir l'histoire de l'agression, et avaient tenté de violer la Constitution pacifiste et de "remilitariser" le Japon.

M. Guo a déclaré qu'au cours du siècle dernier, sous prétexte d'une "situation menaçant la survie", les militaristes japonais ont mené une guerre d'agression contre la Chine et d'autres pays asiatiques, causant la mort de millions de personnes et commettant des atrocités horribles à travers le continent.

Au cours de la Seconde Guerre mondiale, parmi les trois massacres de civils commis par l'armée japonaise, plus de 300.000 personnes ont été assassinées lors du massacre de Nanjing, environ 100.000 civils philippins ont été tués en un mois seulement lors du massacre de Manille, et le nombre de victimes du massacre de Singapour s'élève à plusieurs dizaines de milliers.

"Il est documenté dans le jugement du Tribunal militaire international pour l'Extrême-Orient que l'armée japonaise a commis plus de 100 massacres à grande échelle en Malaisie, en Indonésie, au Myanmar, en Thaïlande et dans d'autres endroits", a-t-il déclaré.

Les prisonniers de guerre des nations alliées ont été traités cruellement par l'armée japonaise, 27% d'entre eux ayant été tués après leur capture. Lors de la marche de la mort de Bataan, environ 15.000 prisonniers de guerre américains et philippins sont morts sous les mauvais traitements, a-t-il ajouté.

Des centaines de milliers de personnes d'Asie du Sud-Est et de prisonniers de guerre alliés qui avaient été contraints au travail forcé par l'armée japonaise ont péri lors de la construction du chemin de fer Birmanie-Thaïlande, a-t-il déclaré, ajoutant que plus de quatre millions de travailleurs chinois recrutés de force par l'armée japonaise avaient été tués ou blessés en raison du surmenage dans des conditions brutales.

Il a également mentionné que des femmes et des filles originaires de Chine, de la péninsule coréenne, d'Asie du Sud-Est, des Pays-Bas et d'autres pays et régions avaient été brutalement contraintes à l'esclavage sexuel par l'armée japonaise en tant que "femmes de réconfort".

"Les crimes de guerre du Japon ne doivent pas être effacés et le verdict concernant son histoire d'agression ne doit pas être modifié", a déclaré le porte-parole, soulignant que toute tolérance à l'égard des paroles et des actes provocateurs des forces de droite japonaises ne ferait que raviver le spectre du militarisme et mettre à nouveau les peuples asiatiques en danger.

Les pays ont la responsabilité et l'obligation d'unir leurs forces pour contrecarrer toute tentative de résurgence du militarisme et du fascisme, de défendre les acquis de la victoire de la Seconde Guerre mondiale, de maintenir l'ordre international d'après-guerre et de préserver la paix et la stabilité mondiales, a-t-il conclu.