7% des adultes français âgés entre 18 et 65 ans sont illettrés et 16% d'entre eux sont en difficulté à l'écrit, a-t-on appris d'une étude publiée mardi par l'Insee.
L'Insée a expliqué que le taux d'illettrisme a reculé de deux points tandis que le pourcentage des personnes confrontées à la difficulté à l'écrit a augmenté, en comparaison avec les résultats de la dernière enquête similaire menée en 2004, date à laquelle 12% des personnes interrogées étaient dans une situation préoccupante par rapport à l'écrit et 9% étaient illettrées, soit quelque trois millions de personnes.
Pourtant, les conclusions demeurent un peu floues, car d'une part, le taux de personnes en situation d'illettrisme ne recule que parce que l'enquête conduite en 2011 exclut dans les statistiques la génération née avant 1946, une génération qui présentatit dans la dernière enquête un taux élevé de personnes en difficulté à l'écrit, soit un tiers, et d'autre part, ce pourcentage inclut des étrangers n'ayant pas été scolarisés en France, alors que par définition, l'illettrisme ne s'appplique qu'aux personnes ayant été scolarisées dans le pays et ne maîtrisant pas suffisamment les compétences de base en lecture, écriture et calcul pour être autonomes.
La situation est plutôt inquiétante chez les jeunes actifs français, l'Insee a indiqué que la part de 30-34 ans en difficulté à l'écrit augmente par rapport à 2004. "Cette évolution montre que les premières années qui suivent la sortie du système scolaire sont celles où les personnes les plus fragilisées face à l'écrit risquent le plus de perdre les quelques bases qu'elles ont pu acquérir en lecture et en écriture par manque de pratique et de sollicitations", analyse l'Insée.
Par ailleurs, 4,8% des jeunes Français de 17 ans à 30 ans ont des difficultés sévères en lecture.
L'enquête, fondée sur un questionnaire reprenant des situations de la vie quotidienne, a été menée en 2011 auprès de 14.000 personnes résidant en France métropolitaine.