Dernière mise à jour à 09h37 le 23/05
La croissance économique stable de la Chine est d'une grande importance pour la reprise mondiale, a déclaré le président du Forum économique mondial (FEM), Borge Brende.
En tant que la deuxième économie mondiale, la Chine a connu un énorme développement au cours du dernier demi-siècle, et "ce qui se passait en Chine avait bien sûr un impact énorme sur le reste du monde, et vice versa", a confié M. Brende dans une récente interview accordée à Xinhua.
Près de 800 millions de Chinois sont sortis de l'extrême pauvreté, la construction d'infrastructures en Chine a obtenu des résultats remarquables, l'environnement naturel s'est considérablement amélioré et le pays a également acquis une position de leader dans les industries de haute technologie, a-t-il noté.
Au cours de la dernière décennie, la Chine a apporté d'énormes contributions à la croissance économique mondiale, sa contribution économique à la croissance économique mondiale étant généralement restée autour de 30%, a précisé le président.
Face à l'impact de la pandémie de COVID-19, sa croissance économique est confrontée à des défis à court terme, mais le gouvernement chinois a pris des mesures telles que l'expansion de la demande intérieure, la réduction de la dépendance à l'exportation et le développement d'industries à haute valeur ajoutée pour assurer une croissance économique stable, a indiqué M. Brende, ajoutant être "à long et moyen terme (...) assez optimiste pour l'économie chinoise".
Le déclenchement du conflit militaire russo-ukrainien a freiné la croissance économique en Europe et déclenché des défis mondiaux tels que la crise énergétique et la forte inflation, ralentissant davantage la reprise économique mondiale, a-t-il expliqué.
"Donc, ce que nous devons éviter maintenant, c'est que le ralentissement de la croissance mondiale qui s'est produit ce printemps ne se termine pas par une récession à laquelle les pays en développement et certains pays et économies émergents seraient particulièrement vulnérables".
M. Brende a appelé les pays à utiliser la politique monétaire avec prudence, à éviter le protectionnisme commercial et les politiques du chacun pour soi, à continuer de coopérer sur les chaînes de valeur mondiales et à promouvoir la reprise économique mondiale de manière mutuellement bénéfique.
Parlant de la prochaine session annuelle du Forum économique mondial à Davos en Suisse, M. Brende a indiqué que cette réunion "devait être différente car le monde est différent".
"A présent, la COVID-19 est la pire pandémie que nous ayons connue depuis peut-être 100 ans. Le changement climatique est réellement en train de se produire. Ce printemps, on a constaté la plus haute température en Inde depuis 120 ans. Ensuite, nous avons une situation avec un ralentissement de la reprise mondiale".
Ces questions, qui sont étroitement liées aux moyens de subsistance, à l'emploi et à la prospérité dans le monde, seront des sujets importants de la prochaine réunion annuelle, a-t-il dit.
Les défis mondiaux ont besoin de solutions mondiales, a souligné M. Brende. "Nous sommes tous dans le même bateau et nous devons agir en conséquence".