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Pourquoi faire confiance à l'économie chinoise ?

Xinhua 20.03.2025 08h43

Comme chaque année, le regard de tous ceux qui s'intéressent au développement de la Chine s'est tourné vers Beijing, où se sont tenues du 4 au 11 mars la session plénière de l'Assemblée populaire nationale (APN) et celle du Comité national de la Conférence consultative politique du peuple chinois (CCPPC). Rendez-vous politique le plus important de l'année du pays, les "Deux Sessions" offrent une vitrine pour savoir où en est le développement de la Chine et dans quelle direction il se dirige.

2024 : OBJECTIFS ATTEINTS COMME PREVU

On se souvient encore des spéculations sur la "fin de la croissance chinoise" qui auraient fait croire qu'une croissance d'environ 5% pour l'année 2024 était une mission impossible. Ce scepticisme n'a plus lieu d'être avec le bilan dressé par le Premier ministre chinois Li Qiang à l'ouverture de la session de l'APN le 5 mars : l'économie chinoise a réalisé comme prévu une croissance de 5% qui équivalait à peu près au PIB de la 20e économie mondiale.

Sur fond de tensions géopolitiques persistantes, de répressions arbitraires sans cesse imposées de l'extérieur et de défis posés par la transition énergétique sur le plan intérieur, pourquoi la Chine a-t-elle encore su réaliser l'"impossible" ?

Cette croissance s'explique surtout par un gain qualitatif dans plusieurs secteurs économiques. Les véhicules électriques chinois, dont la production annuelle dépasse désormais les 13 millions, séduisent le marché international par leurs habitacles intelligents et autonomie satisfaisante. Les exportations chinoises de circuits intégrés ont franchi le cap de 1.100 milliards de yuans, un nouveau record historique. Soixante-dix-neuf des 189 "usines phares" et plus de la moitié des robots industriels dans le monde se trouvent en Chine. A cela s'ajoute les succès retentissants du jeu Black Myth : Wukong et du film Nezha 2. Un inventaire riche qui démontre la résilience, la vitalité et la qualité du développement chinois.

Lorsque la Chine se donne un objectif, elle ira jusqu'au bout quoi qu'il advienne.

2025 : LES RAISONS D'ÊTRE CONFIANT DANS L'ECONOMIE CHINOISE

Que vise la Chine pour l'année 2025 ? Tout est clarifié dans le rapport d'activités du gouvernement. Se fixer un objectif de croissance numériquement identique à celui de 2024 est jugé d'autant plus ambitieux qu'une guerre commerciale avec les Etats-Unis sous l'administration de Trump se profile. D'où vient alors cette confiance ?

"Développer les forces productives de nouvelle qualité" demeure au sommet de la liste des priorités du gouvernement chinois. Fort de son tissu industriel le plus complet au monde, la Chine œuvre à la transformation des industries anciennes et au développement des nouvelles, comme l'intelligence incorporée, la 6G, la biotechnologie et l'informatique quantique. L'opération "IA+", lancée en 2024, fait encore plus rêver cette année avec l'effet "séisme" de DeepSeek. Et le soutien de l'Etat ne s'est pas fait attendre. Un fonds national sera mis en place pour mobiliser 1.000 milliards de yuans en faveur de l'entrepreneuriat et de l'investissement, et un plus grand appui sera fourni aux entreprises licornes et gazelles.

"Stimuler énergiquement la consommation" est un autre mot d'ordre pour 2025. Personne ne saurait nier le potentiel d'un marché de 1,4 milliard de consommateurs, dont plus de 400 millions ont un revenu intermédiaire. L'enjeu est de savoir comment le libérer. L'année dernière, la campagne de reprise d'articles usés contre des neufs a porté ses fruits en générant un chiffre d'affaires total de 1.300 milliards de yuans. Cette année, la politique couvrira un éventail de marchandises encore plus large avec de nouvelles subventions à l'appui : 300 milliards de yuans, le double des dépenses faites en 2024. Une nouvelle impulsion sera ainsi donnée à la demande intérieure, qui viendra accroître davantage les forces endogènes du développement chinois.

OUVERTURE DE HAUT NIVEAU, UN ENGAGEMENT INEBRANLABLE

Se tourner vers la consommation est-il synonyme de fermeture au monde ? Les mots du Premier ministre chinois sont sans ambages : quelle que soit l'évolution de l'environnement extérieur, les portes de la Chine resteront grand ouvertes.

Et cet engagement est suivi d'actions concrètes. Le secteur manufacturier est totalement ouvert aux capitaux étrangers. De nouveaux projets d'ouverture pilotes seront mis en place dans le secteur des services, notamment celui des télécommunications, de la santé et de la finance. L'ouverture institutionnelle sera consolidée, et le climat d'affaires, optimisé. Les mesures d'ouverture en faveur des pays les moins avancés se poursuivront. La liste négative pour les investissements étrangers sera toujours plus courte, et l'accès au marché chinois, de plus en plus facile. La politique d'exemption de visa sera étendue à un plus grand nombre de pays.

Alors que les Etats-Unis brandissent la menace tarifaire et déclenchent une guerre commerciale même contre leurs propres alliés, la Chine accueille à bras ouverts les amis du monde entier pour qu'ils partagent les dividendes de son développement. Une certitude précieuse appréciée à sa juste valeur par les investisseurs étrangers. En 2024, 59.080 nouvelles entreprises à capitaux étrangers se sont installées en Chine, soit une hausse de 9,9% en glissement annuel. Selon un récent rapport de la Chambre de commerce américaine en Chine, près de 70% des entreprises américaines du secteur de la consommation sondées envisagent d'accroître leurs investissements en Chine en 2025.

Le grand philosophe chinois Mencius disait : "Qui aime autrui sera aimé à son tour". La politique de la Chine est depuis toujours une politique au service du peuple et de la prospérité du monde. L'histoire prouvera que ceux qui se soucient du bien de tous seront les véritables gagnants. Fin

Note de la rédaction : Yi Da est un spécialiste en relations internationales basé à Beijing. Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l'auteur et ne reflètent pas nécessairement les positions de l'Agence de presse Xinhua.

(Web editor: Ying Xie, Yishuang Liu)

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