Une équipe de techniciens chinois réussit à cultiver du bok choy sur du sable corallien aux Maldives

Des ouvriers de la société Guangzhou Dredging, une filiale de China Communications Construction Company, ont trouvé le moyen de cultiver du bok choy frais sur du sable corallien stérile. Doux et tendre, le bok choy, ou chou chinois à fleurs, est très prisé aux Maldives, où les légumes frais sont un véritable luxe. « Le bok choy est si tendre et doux. C'est un vrai délice ! » a déclaré un ouvrier à la cantine de l'entreprise.

Dans cet archipel, plus connu pour son côté touristique, les légumes frais sont un luxe. L'archipel ne compte que 69 kilomètres carrés de terres arables, dont les sols sont fortement salinisés. En conséquence, 90 % de ses approvisionnements alimentaires sont importés.

« Les conditions de plantation agricole aux Maldives sont extrêmement difficiles », a expliqué Li Yaohua, responsable de l'équipe technique du département des projets Maldives de l'Institut de recherche et de conception technique du transport maritime CCCC de Guangzhou, capitale de la province du Guangdong (sud de la Chine).

En début d'année, son équipe a relevé le défi de cultiver des légumes à haut rendement et de haute qualité sur du sable corallien.

Les légumes importés sont non seulement chers, mais aussi difficiles à conserver, ce qui présente des risques pour la sécurité alimentaire et augmente les coûts des projets. Ainsi, a indiqué M. Li, le bok choy importé coûte 212 yuans (29,86 dollars) le kilo, la laitue 113 yuans le kilo et la coriandre 134 yuans le kilo. Le prix des légumes-feuilles courants peut être plus de dix fois supérieur à celui qu'on rencontre ordinairement en Chine.

Après des mois de recherche intensive, l'équipe de Li Yaohua a trouvé une solution aux conditions climatiques difficiles, comme des températures élevées, une forte humidité, un sol de mauvaise qualité et une eau douce rare. C'est en utilisant des déchets de cuisine pour améliorer le sable corallien qu'ils ont réussi à cultiver du bok choy luxuriant, vert et à haut rendement.

« Grâce à des mesures techniques, nous avons efficacement abaissé le pH du sol, augmenté la conductivité électrique et la concentration en azote, et remodelé le milieu de croissance des cultures », a déclaré M. Li. « Nous avons réussi à transformer le sable corallien stérile – où pas un brin d'herbe ne poussait auparavant – en un sol fertile propice à la culture maraîchère.» Le bok choy a une croissance vigoureuse et ne met que 20 jours en moyenne pour mûrir. Auto-développé par ses soins, ce bok choy peut produire plus de 700 kg par 666,67 mètres carrés lors d'une seule saison de plantation.

L'équipe de Li Yaohua a également planté des citrouilles, de la ciboulette, des pommes de terre et des tomates. Selon l'équipe, ces expériences ne nuisent pas à l'écologie et à l'environnement locaux, car la plantation est réalisée sur des terres déjà impropres à la croissance des plantes.

Hormis le coût des semences, l'eau d'irrigation et les engrais proviennent des déchets du quotidien, notamment des condensats de climatisation et des déchets de cuisine.

« Grâce aux expériences d'amélioration des sols à base de sable corallien, nous avons non seulement trouvé une solution aux problèmes d'alimentation des travailleurs chinois à l'étranger, mais aussi exploré une nouvelle voie technique adaptée au développement agricole des atolls tropicaux », a conclu M. Li.

Shen Youbin, responsable du projet de dragage de CCCC Guangzhou aux Maldives, a déclaré que cette expérience a apporté une nouvelle approche pour résoudre le problème de la rareté des ressources agricoles dans le pays. L'équipe de Li continuera d'optimiser la technologie de plantation pour fournir des solutions chinoises au développement agricole aux Maldives et dans d'autres pays similaires, permettant à davantage de travailleurs chinois à l'étranger et de résidents locaux de profiter de la « liberté végétale ».