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Les inquiétudes concernant les surcapacités de la Chine ne sont pas étayées par les données, selon Bloomberg
Les inquiétudes des Etats-Unis et de l'Europe selon lesquelles les surcapacités de la Chine en matière de véhicules électriques (VE) et de panneaux solaires pourraient anéantir leurs industries ne sont pas étayées par des données, a rapporté mercredi l'agence Bloomberg.
Pour ce qui est des VE, le vrai problème pour les économies avancées est que les constructeurs automobiles chinois sont plus efficaces et compétitifs, grâce à la technologie, aux chaînes d'approvisionnement locales, aux infrastructures de transport flambant neuves et aux coûts énergétiques et fonciers moins élevés, selon elle.
"Du point de vue du reste du monde, les surcapacités peuvent être ressenties comme une baisse des prix. Les exportations automobiles de la Chine, qui ont bondi l'année dernière lorsque le pays a dépassé le Japon en tant que premier exportateur mondial de voitures, sont en fait devenues plus chères. Cela suggère que leur attractivité croissante n'est pas due à des réductions de prix".
Les entreprises chinoises ne se débarrassent pas non plus de leurs véhicules électriques à moindre coût sur les marchés mondiaux, puisque les principaux véhicules électriques chinois se vendent en moyenne deux fois plus cher en Europe qu'au niveau national, selon Bloomberg.
En ce qui concerne les panneaux solaires, il est possible que la croissance future de la demande dépasse les prévisions. Ce risque de sous-estimation est particulièrement important pour les produits verts, car les objectifs de réduction des émissions de carbone pourraient être revus à la hausse dans les années à venir.
Le média a noté que les nouvelles capacités pouvaient souvent remplacer les anciennes, plutôt que d'exister en parallèle lorsqu'une industrie développe de nouvelles techniques.
"Les anciennes usines sont obsolètes et toute entreprise qui ne les remplace pas est vouée à l'échec. C'est un argument en faveur de niveaux élevés de surinvestissement planifié", a déclaré à l'agence Antoine Vagneur-Jones, analyste au cabinet de conseil BloombergNEF.