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Comment le renforcement de la coopération sino-africaine dynamise la croissance du Sud global
Wang Yi, le ministre chinois des Affaires étrangères a été en visite en Afrique du 5 au 11 janvier, marquant la 35e année consécutive que le ministre chinois des Affaires étrangères a choisi l'Afrique comme destination pour son premier voyage à l'étranger de l'année. M. Wang l'a salué comme une tradition de longue date et une caractéristique distinctive de la diplomatie chinoise qui découle de l'amitié profonde et durable entre la Chine et l'Afrique.
Au fil des ans, la coopération sino-africaine est allée de l'avant vers un développement polyvalent, à plusieurs niveaux et de haute qualité, fournissant des résultats dans plusieurs domaines, notamment dans les domaines du commerce, de l'industrialisation, de la modernisation agricole et du renforcement des capacités, bénéficiant à des milliards de personnes en Chine et en Afrique.
(Photo / Xinhua)
En tant que plus grand pays en développement du monde et le continent avec le plus grand nombre de pays en développement, la Chine et l'Afrique tracent le cours des progrès et de la revitalisation partagés, facilitant la modernisation du Sud global et injectant de la force « sudiste » dans la prospérité et le développement mondiaux.
Herman Uwizeyimana, directeur général de Fisher Global, une société d'agriculture rwandaise spécialisée dans la culture et l'exportation du chili, a fait une excursion sur le terrain pour examiner les cultures de piments rouges dynamiques près du marché de Mulindi à Kigali, la capitale du pays.
En 2021, le Rwanda a commencé à exporter des piments séchés vers la Chine, faisant de la culture du piment une industrie des exportations clé. « Lorsque les gens parlent de piment, ils pensent souvent à la Chine. Tout le monde sait que notre principal marché est la Chine, et nous avons de nombreux agriculteurs impliqués », a-t-il déclaré. Au cours des trois dernières années, Fisher Global a exporté 200 à 300 tonnes de piment séché vers la Chine chaque année. Stimulé par la récente politique de zéro-tarif de la Chine, l'objectif d'Herman Uwizeyimana est désormais d'étendre les exportations à 1 500 tonnes par an.
Depuis le 1er décembre, la Chine a accordé tous les pays les moins développés avec lesquels elle a des relations diplomatiques, dont 33 pays africains, un traitement zéro-droit de douane sur 100% de leurs catégories de produits, devenant le premier grand pays en développement et une économie de premier plan à adopter une telle politique.
En plus de la politique zéro-droit de douane, la Chine a introduit des mesures pour transformer son vaste marché de la consommation en une opportunité clé pour l'Afrique, notamment en élargissant les canaux verts pour les produits agricoles africains. Il a également facilité la participation de l'Afrique à des expositions majeures comme l'Exposition internationale d'importation de la Chine (China International Import Expo, CIIE), a aidé à connecter les produits africains aux marchés mondiaux et à signer des accords de partenariat économique pour un soutien institutionnel stable à long terme.
Grâce à ces mesures, le piment séché et le café rwandais, les avocats kényans, les ananas béninois, le mouton malgache, les arachides malawiennes et les noix de macadamia et les noix de cajou mozambicaines ornent désormais des tables à manger chinoises.
Selon l'administration générale des douanes de la République populaire de Chine, au cours des huit premiers mois de 2024, la Chine a importé pour 28,47 milliards de yuans (3,88 milliards de dollars) des produits agricoles africains, en hausse de 4,8% par rapport à l'année précédente.
Avec le commerce bidirectionnel en plein essor, le vaste marché chinois a également renforcé les chaînes industrielles de l'Afrique et une valeur ajoutée à ses produits. Michel Anondraka, directeur générale de l'agriculture et du bétail au ministère malgache de l'Agriculture et du Bétail, a souligné que Madagascar a exporté des produits de mouton surgelé vers la Chine pour la première fois en 2024 et que la transition vers l'exportation de viande au lieu d'animaux vivants conservera une valeur supplémentaire dans le pays.
« Grâce à ces exportations, les éleveurs de bétail (de Madagascar) auront un marché sécurisé, ce qui augmentera leur production, augmentera leurs revenus et rapportera plus de devises », a-t-il déclaré, ajoutant que la demande croissante de la Chine pour la viande de mouton et de chèvre de Madagascar stimulera la production des éleveurs locaux et accélérera la modernisation agricole du pays africain.
En novembre 2024, un groupe de 20 Africains du secteur agricole a visité un village du sud-ouest de la province du Yunnan (sud-ouest de la Chine) pour plonger les réalisations du pays en matière de revitalisation rurale. Pendant leur séjour, ils ont vu comment des structures telles que les châteaux d'eau désaffectés s'étaient transformés en cafés et les maisons traditionnelles converties en maisons d'hôtes modernes. Les participants se sont également essayés à des activités culturelles telles que la fabrication de poterie traditionnelle et les arts martiaux locaux.
« L'Afrique et la Chine sont des géants qui se tiennent sur les épaules l'un de l'autre. Travaillons ensemble pour une vie meilleure. Cette vie ne doit laisser personne de côté », a déclaré Omar Mjenga, président et chef de la direction du Centre pour la politique internationale-Afrique.
