D'après la Russie et l'Iran, il y aurait eu une percée dans les négociations sur un accord-cadre réduisant le programme nucléaire de Téhéran, mais les États-Unis ont nié qu'il y ait eu le moindre accord, tandis que les discussions devaient reprendre pendant la nuit. Le Ministre russe des affaires étrangères Sergueï Lavrov a déclaré aux médias russes que les puissances mondiales avaient atteint « un accord de principe sur tous les aspects clés de l'accord final ».
La confusion règne sur les bords du Lac Léman ; le Ministre français des affaires étrangères Laurent Fabius et son homologue chinois Wang Yi ont la ville suisse de Lausanne, quoique M. Fabius ait dit qu'il pourrait revenir si nécessaire. Néanmoins, Washington a déclaré que suffisamment de progrès avaient été obtenus lors de la session marathon d'hier pour justifier un nouveau décalage de la date limite. Le but était de trouver un accord-cadre -les détails techniques complexes d'un accord global devant être finalisés d'ici le 30 juin- qui empêcherait l'Iran d'acquérir la bombe nucléaire.
Les enjeux sont importants, avec des craintes qu'un échec puisse lancer les États-Unis et Israël sur la voie d'une action militaire pour contrecarrer le programme nucléaire de l'Iran. La Maison Blanche a d'ailleurs averti hier que l'option militaire pour priver la République islamique d'armes nucléaires reste ouverte. Si l'Iran n'était « pas disposé à prendre ce genre d'engagements » que son programme nucléaire est pacifique, « alors nous devrions nous éloigner de la table des négociations et envisager quelles autres options peuvent être disponibles pour nous », a déclaré le porte-parole de la Maison Blanche Josh Earnest. « L'option militaire est sur la table depuis un certain temps et elle continue à être ... sur la table », a-t-il ajouté.
De son côté, M. Lavrov a déclaré que les ministres commenceraient la rédaction d'un « accord de principe ». Le Ministre iranien des affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif déclaré que les pourparlers reprendraient dans la nuit et il espère également commencer à jeter les contours du cadre. « Les solutions sont très claires », a-t-il déclaré à la télévision iranienne, disant qu'il espérait commencer l'élaboration de l'accord final. Mais un haut responsable américain a déclaré qu'il n'y avait pas encore d'accord complet sur les points clés. « Il n'y a pas eu d'accord sur toutes les questions », a-t-il dit. Les négociations rassemblent l'Iran et un bloc de six pays, composé des États-Unis, de la Chine, de la Russie, de la Grande-Bretagne, de la France et de l'Allemagne.
(Rédacteurs :崔广琪, Wei SHAN)