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L'Iran et le Royaume-Uni discutent des tensions en mer Rouge
Le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian, et son homologue britannique, David Cameron, ont échangé leurs points de vue sur la montée des tensions en mer Rouge et sur le conflit à Gaza.
Lors d'une conversation téléphonique, M. Amir-Abdollahian a accusé les Etats-Unis et certains pays occidentaux d'appliquer une politique de deux poids deux mesures, selon un communiqué du ministère iranien des Affaires étrangères.
Le chef de la diplomatie iranienne a estimé qu'il était inacceptable de laisser Israël "tuer des femmes et des enfants à Gaza" et "mettre la région à feu", mais qu'il "considérait que l'interception d'un navire israélien en mer Rouge mettait en péril la sécurité de cette voie maritime économique".
Il a également condamné le silence de certains gouvernements occidentaux face aux frappes israéliennes contre Gaza au cours des 80 derniers jours.
M. Amir-Abdollahian a également exhorté le Royaume-Uni à adopter une approche "réaliste et constructive" envers l'évolution de la situation régionale et des relations bilatérales.
M. Cameron a quant à lui exprimé le point de vue de son pays sur l'évolution de la situation en Palestine et en mer Rouge, et a exhorté l'Iran à contribuer à prévenir l'escalade du conflit entre Israël et le Hamas et à garantir la sécurité maritime dans la région, selon le communiqué iranien.
Dans un message publié sur le réseau social X, M. Cameron a confirmé avoir discuté avec M. Amir-Abdollahian des attaques des houthis en mer Rouge, qui, selon lui, ont menacé des vies innocentes ainsi que l'économie mondiale.
M. Cameron a précisé avoir clairement indiqué que l'Iran partageait la responsabilité de la prévention de ces attaques, compte tenu de son soutien de longue date aux houthis.
Le groupe Houthi, basé au Yémen, a revendiqué plusieurs attaques contre des navires commerciaux en mer Rouge au cours des dernières semaines, affirmant qu'il s'agissait d'un acte de solidarité avec le peuple palestinien. Les autorités américaines et britanniques ont accusé l'Iran d'être à l'origine de ces attaques, ce que Téhéran a vivement rejeté.
