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Belgique : démantèlement d'un important groupe de trafic de drogues
Une vaste opération menée par la Police judiciaire fédérale de la province belge de Namur a permis de démanteler mercredi un important groupe criminel actif dans la production et la vente de cannabis à grande échelle, a annoncé le Parquet de Namur.
Plus de 400 policiers fédéraux et locaux ont été mobilisés pour mener des perquisitions dans une cinquantaine d'endroits à travers le pays. Les interventions ont eu lieu dans les arrondissements judiciaires de Namur, Charleroi, Mons, Tournai, Brabant wallon, Bruxelles, Halle-Vilvorde et Limbourg. 35 personnes ont été privées de liberté.
Ces perquisitions ont permis de saisir huit kilos de cocaïne, du matériel de pesage et de conditionnement de drogues diverses, seize véhicules, cinq armes de poing et des armes blanches.
L'enquête, menée depuis plusieurs mois par la Police judiciaire fédérale de Namur, a été rendue possible grâce à la surveillance de la messagerie cryptée SkyECC utilisée par les membres du groupe.
Ces actions interviennent dans un contexte de recrudescence des fusillades liées à la drogue à Bruxelles et de problèmes de dépendance croissants en Belgique.
La consommation de cannabis est répandue, touchant même une part significative de la classe moyenne, selon la Fédération bruxelloise des institutions spécialisées en matière de drogues et d'addictions (Féda-BXL).
Catherine Van Huyck, secrétaire de la Féda-BXL, a souligné l'urgence de changer d'approche. "Agir dans l'urgence ne suffit pas. Sans solution viable pour accompagner les usagers sur le long terme, cela ne sert à rien", a-t-elle déclaré.
De son côté, le bourgmestre d'Ixelles, Christos Doulkeridis, rejoint par ses homologues de Saint-Gilles et d'Anderlecht, a plaidé pour la création d'un organe rassemblant une expertise forte en matière de drogues, à l'image de l'Organe de coordination pour l'analyse de la menace terroriste (Ocam).
