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L'investissement dans l'éducation des filles porte ses fruits, selon un document de l'UNESCO
A l'occasion de la Journée internationale des droits des femmes, l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO) a publié un document montrant que les investissements dans l'éducation des filles ont eu des incidences très positives ces 20 dernières années.
Intitulée "Son éducation, notre avenir", la fiche d'information montre que l'engagement renforcé des pays en faveur de l'éducation des filles a vraiment eu un impact. En 1995, le Programme d'action de Beijing appelait les pays à mettre fin à la discrimination dans l'éducation. Aujourd'hui, d'après l'outil interactif de l'UNESCO Son Atlas, qui observe le respect du droit à l'éducation des filles et des femmes dans le monde, 105 pays interdisent une telle discrimination dans leur constitution.
Selon le document, on compte maintenant moins de filles non scolarisées (122 millions) que de garçons non scolarisés (128 millions) et, d'après les données les plus récentes, 114 femmes pour 100 hommes sont inscrites dans l'enseignement supérieur.
Des gens tiennent des fleurs lors de la Journée internationale des droits des femmes à Moscou, en Russie, le 8 mars 2024. (Xinhua/Alexander Zemlianichenko Jr)
"Les engagements des pays en faveur de l'éducation des filles portent leurs fruits. Les dernières données de l'UNESCO montrent que lorsque nous mobilisons des efforts et des ressources pour l'éducation, nous pouvons vraiment faire la différence pour les filles, leurs familles et leurs communautés. Une fille instruite est en meilleure santé, a un meilleur niveau de vie, a plus d'autonomie et a plus de chance de trouver un travail décent. L'éducation des filles est notre avenir commun. C'est toujours un bon investissement", a déclaré Audrey Azoulay, directrice générale de l'UNESCO, citée par un communiqué de presse de l'UNESCO.
Le document avertit cependant que derrière les chiffres mondiaux persistent des poches d'exclusion tenaces dans certaines régions du monde, avertit ce document. A l'exception de l'Afghanistan, les dix pays affichant les taux de non-scolarisation des filles les plus élevés se situent tous en Afrique. Dans huit d'entre eux, plus de la moitié des filles d'âge scolaire ne sont pas scolarisées ; en Afghanistan, 75 % des filles ne vont pas à l'école.
D'après les données de WIDE (World Inequality Database on education, une base de données mondiale sur les inégalités dans l'éducation), en Guinée et au Mali, presque aucune jeune femme pauvre n'est scolarisée, ce qui signifie que dans ces deux pays, les jeunes femmes pauvres sont autant défavorisées que les filles afghanes, auxquelles il est formellement interdit d'aller à l'école. Au Mozambique, 73 jeunes femmes sont scolarisées pour 100 jeunes hommes. En Côte d'Ivoire, 72 jeunes femmes, mais seulement 22 jeunes femmes pauvres, sont scolarisées pour 100 jeunes hommes.
"L'exclusion des filles de l'éducation résulte de plusieurs facteurs, notamment des mariages d'enfants, des grossesses précoces, des normes de genre discriminantes dans la société, du travail des enfants et du manque d'accès facile et sûr à des écoles à proximité de leurs lieux de vie. Ces filles méritent une seconde chance. L'UNESCO appelle les donateurs et les gouvernements à renouveler leurs engagements à investir dans l'éducation des filles", a souligné Mme Azoulay.