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L'Iran rejette les revendications du Koweït sur un gisement de gaz disputé
Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Nasser Kanaani, a rejeté mercredi les récentes revendications "unilatérales" du Koweït sur un gisement de gaz disputé dans les eaux du Golfe à cheval entre l'Iran, le Koweït et l'Arabie saoudite.
Il a tenu ces propos en réaction à une déclaration conjointe publiée mercredi par l'émir du Koweït Cheikh Mishal Al-Ahmad Al-Jaber Al-Sabah à l'issue d'une visite en Jordanie.
La déclaration affirme que le champ gazier offshore de Durra, connu sous le nom d'Arash en Iran, "se situe à l'intérieur des frontières maritimes du Koweït", et que "les ressources naturelles de la zone partagée entre le Koweït et l'Arabie saoudite, dont le champ de Durra, appartiennent uniquement aux deux Etats arabes, conformément aux termes du droit international et aux accords bilatéraux en vigueur".
M. Kanaani a mis en avant les droits de l'Iran sur ce gisement, affirmant que publier de telles déclarations "unilatérales" ne suffisait pas à donner des droits au demandeur.
Il a rappelé que cette question avait précédemment fait l'objet de négociations et de consultations entre l'Iran et le Koweït, et que les pourparlers techniques et juridiques constituaient "le moyen le plus sûr et le plus approprié" de résoudre le problème.
M. Kanaani a souligné que l'Iran était prêt à poursuivre les négociations pour développer un cadre garantissant que les intérêts de chacun soient respectés.
Il a également mis en avant le principe de bonne volonté dans les interactions régionales, réaffirmant la nécessité de ne permettre l'ingérence d'aucun tiers dans la résolution du problème.
Le Koweït, l'Arabie Saoudite et l'Iran sont depuis longtemps en litige sur la propriété de ce champ gazier offshore. L'Arabie saoudite et le Koweït ont signé un accord sur le développement conjoint du gisement en mars 2022. L'Iran a cependant dénoncé cet accord comme "illégal", et a déclaré qu'il était contraire aux négociations passées.
L'Iran et le Koweït discutent depuis des années de cette zone frontalière maritime contestée, qui est riche en gaz naturel. Ils n'ont toutefois pas réussi à définir une frontière claire ou à mettre fin à leur différend.