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L'ONU estime que la nouvelle jetée flottante au large de Gaza est moins viable que les routes terrestres
La jetée flottante, qui vient d'être achevée au large de la bande de Gaza pour les livraisons d'aide, est moins viable que les routes terrestres, a déclaré Farhan Haq, porte-parole adjoint du secrétaire général des Nations Unies Antonio Guterres.
"L'acheminement de l'aide aux personnes dans le besoin vers et à travers Gaza ne peut et ne doit pas dépendre d'un quai flottant loin de l'endroit où les besoins sont les plus aigus", a affirmé M. Haq.
"Les routes terrestres constituent la méthode d'acheminement de l'aide la plus viable, la plus efficace et la plus efficiente, et c'est pourquoi nous avons besoin que tous les points de passage soient ouverts. Pour conjurer les horreurs de la famine, nous devons utiliser la route la plus rapide et la plus évidente pour atteindre la population de Gaza. Et pour cela, nous avons besoin des accès par voie terrestre maintenant", a-t-il ajouté.
Construite par l'armée américaine en coopération avec les autorités israéliennes, la jetée a été ancrée avec succès jeudi, ont annoncé Israël et les Etats-Unis.
M. Haq a par ailleurs indiqué que l'organisme mondial finalisait actuellement ses plans opérationnels pour s'assurer qu'il sera prêt à acheminer l'aide une fois que la jetée flottante fonctionnera correctement, tout en garantissant la sécurité du personnel des Nations Unies.
"La sensibilisation et l'acceptation de la communauté sont primordiales pour garantir la sûreté et la sécurité de cette opération. Nous sommes reconnaissants des efforts de Chypre, soutenus par d'autres Etats membres, pour maintenir le corridor maritime comme voie supplémentaire pour l'aide à destination de Gaza. Et bien sûr, nous sommes reconnaissants envers les Etats-Unis pour tout le travail qu'ils ont accompli pour créer la jetée flottante", a-t-il encore noté.
Le porte-parole a toutefois souligné la pénurie de carburant à laquelle fait face l'acheminement de l'aide.
Peu importe la manière dont l'aide arrive, que ce soit par voie maritime ou terrestre, sans carburant, elle ne parviendra pas aux personnes qui en ont besoin, a-t-il souligné.
A quelques exceptions près, les livraisons de carburant vers Gaza ont pratiquement cessé depuis que l'armée israélienne a lancé une offensive sur Rafah le 6 mai, a indiqué M. Haq.
