- Plus
France : le gouvernement mobilise mille hommes supplémentaires des forces de l'ordre en Nouvelle-Calédonie
Le ministre français de l'Intérieur et des Outre-mer Gérald Darmanin a annoncé dimanche que plus de mille hommes des forces de l'ordre sont mobilisés pour rétablir l'ordre en Nouvelle-Calédonie, suite aux émeutes depuis six jours sur ce territoire français dans le Pacifique sud.
L'opération de dégagement de la grande route reliant Nouméa et l'aéroport international de Tontouta, lancée samedi en Nouvelle-Calédonie, a été un succès, a affirmé M. Darmanin sur X, ex-Twitter, notant la destruction de 76 barrages montés par les émeutiers, plus de 200 interpellations et la réouverture de 20 commerces alimentaires. "Grâce aux 700 forces de l'ordre supplémentaires arrivées et aux 350 qui arriveront aujourd'hui, dont de nombreux militaires du GIGN (Groupe d'Intervention de la Gendarmerie Nationale) et policiers du RAID (unité d'intervention spécialisée de la police nationale qui contribue à la lutte contre toutes les formes de criminalité sur l'ensemble du territoire), les opérations vont se multiplier dans les prochaines heures",
"Nous savons qu'il y a encore beaucoup de barrages à lever pour imposer l'ordre républicain : les consignes de fermeté sont passées", a souligné le ministre.
Les émeutes déclenchées par des indépendantistes mécontents d'une réforme du corps électoral en Nouvelle-Calédonie, ont fait six morts jusqu'ici, dont deux gendarmes. Dimanche, le gouvernement local de Nouvelle-Calédonie a annoncé que les collèges et lycées resteraient fermés jusqu'au 24 mai sur tout le territoire, en raison "de l'ampleur des violences et des dégradations commises", a rapporté l'AFP.
Les présidents des régions Réunion, Guadeloupe, Martinique et de la collectivité de Guyane, ainsi qu'une vingtaine de parlementaires représentant ces territoires ultramarins, ont demandé dimanche le "retrait immédiat" de la réforme du corps électoral en Nouvelle-Calédonie, affirmant que "seule la réponse politique mettra fin à la montée des violences et empêchera la guerre civile", selon l'AFP.
