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Trump accepte l'investiture républicaine pour la présidence et présente le programme pour son second mandat

Xinhua 20.07.2024 09h23

L'ancien président américain Donald Trump a formellement accepté jeudi soir l'investiture républicaine pour la présidence du pays lors de la Convention nationale républicaine à Milwaukee, dans le Wisconsin, et a exposé sa vision pour les Etats-Unis s'il venait à revenir à la Maison Blanche.

Dans un discours d'une heure et demie prononcé le dernier jour de la convention, il a appelé à "l'unité", s'engageant à réduire l'inflation, à baisser les impôts, à sécuriser la frontière, à atteindre une prédominance énergétique et à mettre fin aux crises internationales.

(Xinhua/Wu Xiaoling)

(Xinhua/Wu Xiaoling)

M. Trump a commencé son discours en disant avoir frôlé la mort à la suite d'une tentative d'assassinat lors d'un meeting électoral samedi dernier à Butler en Pennsylvanie. "J'avais Dieu de mon côté", a-t-il assuré.

L'ancien président a par ailleurs appelé les démocrates à "cesser immédiatement d'instrumentaliser le système judiciaire et de qualifier leur adversaire politique d'ennemi de la démocratie".

"Ils devraient cesser ces chasses aux sorcières partisanes que je subis depuis environ huit ans", a-t-il poursuivi en faisant allusion aux multiples affaires pénales dans lesquelles il est embourbé.

Donald Trump a salué la décision récente d'une juge fédérale d'annuler la procédure le concernant, qui portait sur des allégations de détention de documents classifiés et d'obstruction aux efforts visant à les récupérer, une décision que le président Joe Biden a qualifiée de "spécieuse".

Début juillet, la Cour suprême des Etats-Unis, à une majorité conservatrice de six contre trois, a statué que M. Trump bénéficiait de l'immunité pénale pour les actes "officiels" qu'il a entrepris en tant que président pour tenter d'inverser les résultats de l'élection de 2020, une décision sévèrement critiquée par les démocrates.

Dans son discours, l'ex-président a fustigé la politique de l'administration Biden, soulignant l'inflation galopante, l'afflux d'immigrés clandestins et une situation internationale chaotique.

"Nous avons une crise inflationniste qui rend la vie inabordable, qui ravage les revenus des travailleurs et des familles à faibles revenus et qui fait tout simplement s'effondrer notre peuple comme jamais auparavant", a accusé M. Trump.

Il s'est engagé à poursuivre la construction du mur à la frontière avec le Mexique, accusant les immigrés clandestins de détruire le pays. "Je mettrai fin à la crise de l'immigration illégale en fermant notre frontière et en construisant un mur", a-t-il promis.

Donald Trump a également promis de mettre fin à "l'obligation des véhicules électriques" et de relancer la construction automobile, menaçant d'imposer des droits de douane de 100 à 200% sur chaque voiture importée.

L'ancien président, qui avait signé un plan de réduction d'impôts de 1.500 milliards de dollars fin 2017, a appelé à une nouvelle série de réductions d'impôts tout en s'engageant à réduire la dette fédérale avec une croissance économique "formidable".

"A tous les hommes et femmes oubliés qui ont été négligés, abandonnés et laissés pour compte, vous ne serez plus oubliés", a-t-il dit en lançant un appel similaire à celui de 2016.

Ce jeudi a marqué le dernier des quatre jours de la Convention nationale républicaine. Mercredi soir, le sénateur de l'Ohio J.D. Vance, auteur du best-seller "Hillbilly Elegy", avait accepté la nomination du parti à la vice-présidence et s'était présenté à la nation.

Cette convention s'achève alors que M. Biden est confronté à une pression de plus en plus forte de la part du Parti démocrate pour qu'il se retire de la course en raison de son état de santé. Une vingtaine de parlementaires démocrates lui ont ainsi demandé de se retirer.

L'ancien président Barack Obama et l'ex-présidente de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, auraient exprimé en privé leur inquiétude quant à la diminution des chances du président Biden de battre M. Trump en novembre.

Selon la dernière moyenne des sondages réalisée par Real Clear Politics, ce dernier devance Joe Biden de trois points de pourcentage. Dans les Etats clés du Wisconsin, du Michigan et de la Pennsylvanie, M. Trump est en tête avec respectivement 3,3, 1,7 et 4,5 points de pourcentage.

(Web editor: 孙鸿宇, Yishuang Liu)

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