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Le plus grand syndicat d'Israël appelle à une grève générale lundi
La plus grande fédération syndicale d'Israël a appelé dimanche à une grève générale lundi pour protester contre ce qu'elle décrit comme "l'abandon" des otages israéliens par le gouvernement dans la bande de Gaza et le blocage des négociations visant à parvenir à un accord de cessez-le-feu.
La grève doit commencer lundi à 06H00 heure locale (03H00 GMT) dans tous les principaux lieux de travail. A 08H00 heure locale, (05H00 GMT), le personnel de l'aéroport international Ben Gourion, le principal centre de transport aérien d'Israël, se joindra également à la grève.
"J'ai parlé avec de nombreux responsables politiques et sécuritaires, et les négociations sur l'accord n'avancent pas en raison de considérations politiques", a affirmé dans un communiqué diffusé à la radio Arnon Bar-David, secrétaire général de la Histadrout, le syndicat national des travailleurs.
"Nous devons mettre fin à l'abandon des otages et des personnes déplacées et à l'effondrement de l'économie", a-t-il ajouté.
M. Bar-David a appelé les travailleurs à se joindre à divers rassemblements à travers le pays pour faire pression sur le gouvernement du Premier ministre Benyamin Netanyahou et l'obliger à signer avec le Hamas un accord de cessez-le-feu qui garantirait la libération des otages.
Un peu plus tôt dimanche, les principaux cinémas, théâtres, musées, universités et autres grandes et petites entreprises du pays ont annoncé qu'ils se mettraient en grève à partir de dimanche soir.
Des dizaines de municipalités, dont la municipalité de Tel Aviv, la capitale culturelle et financière d'Israël, ont également annoncé qu'elles se joindraient à la grève de lundi.
Au moins 16 des plus grands cabinets d'avocats du pays ont déclaré qu'ils fourniraient une assistance juridique bénévole aux manifestants s'ils étaient arrêtés ou blessés par la police.
Ce mouvement de protestation a été déclenché par la découverte des corps de six otages israéliens à Gaza. Selon un communiqué de l'armée, ils auraient été tués dans un tunnel par des militants du Hamas juste avant que les soldats ne les atteignent. Le Hamas affirme quant à lui que ces otages "ont été tués par des bombardements israéliens". La découverte de leurs corps a suscité une colère et une frustration généralisées face à l'impasse dans laquelle se trouvent les pourparlers, qui ne cessent d'être interrompus depuis des mois malgré les efforts de médiation des Etats-Unis, du Qatar et de l'Egypte.
L'armée a indiqué que les six otages avaient été kidnappés le 7 octobre 2023 lors de l'attaque surprise du Hamas, qui a tué environ 1.200 personnes et a conduit à la capture de quelque 250 autres dans plusieurs communautés du sud d'Israël. Au total, 101 otages se trouvent toujours à Gaza, dont environ la moitié sont considérés comme décédés.
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