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La croissance du PIB mondial devrait se stabiliser à 3,2% en 2024 et 2025
L'économie mondiale se trouve à un tournant. La croissance du PIB mondial devrait se stabiliser à 3,2% en 2024 et 2025 et s'accompagner d'une poursuite de la désinflation, d'une amélioration des revenus réels et d'une politique monétaire moins restrictive de nombreuses économies, qui aideront à soutenir la demande, selon les Perspectives économiques intermédiaires publiées mercredi par l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).
La croissance de la production mondiale est restée résiliente et l'inflation a poursuivi son repli, d'après ce rapport, qui souligne que la croissance a été relativement robuste dans de nombreux pays du G20, notamment aux Etats-Unis, au Brésil, en Inde, en Indonésie et au Royaume-Uni. En revanche, les résultats sont restés modestes dans quelques économies, notamment en Allemagne, et la production s'est contractée en Argentine.
Les derniers indicateurs d'activité semblent montrer qu'une accélération est en cours, notamment dans les secteurs des services. La croissance des salaires réels vient maintenant soutenir les revenus et les dépenses des ménages, même si le pouvoir d'achat reste inférieur au niveau d'avant la pandémie dans de nombreux pays. Les échanges mondiaux se redressent plus rapidement que prévu, mais les coûts du transport maritime restent élevés et les commandes à l'exportation ont ralenti récemment, selon ce rapport.
Aux Etats-Unis, la croissance annuelle du PIB devrait ralentir mais bénéficier de l'assouplissement de la politique monétaire et devrait selon les projections s'établir à 2,6% en 2024 et 1,6% en 2025. Dans la zone euro, la croissance du PIB devrait atteindre 0,7% en 2024 et 1,3% en 2025, l'activité étant soutenue par le redressement des revenus réels et une amélioration de la disponibilité du crédit.
L'inflation devrait revenir à son objectif dans la plupart des pays du G20 d'ici la fin de 2025. Dans les économies du G20, l'inflation globale devrait ainsi passer de 5,4% en 2024 à 3,3% en 2025, et dans les économies avancées de ce groupe, l'inflation sous-jacente devrait fléchir à 2,7% en 2024 puis 2,1% en 2025.
L'OCDE avertit que d'importants risques subsistent. La persistance des tensions géopolitiques et commerciales pourrait avoir de plus en plus de répercussions négatives sur l'investissement et faire croître les prix des importations. La croissance pourrait ralentir plus fortement que prévu avec la réduction des tensions sur le marché du travail, tandis que des écarts par rapport à la trajectoire attendue sans heurts de désinflation pourraient provoquer des perturbations sur les marchés financiers.