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Les pays s'efforcent de parvenir à un consensus sur le financement climatique alors que la COP29 touche à sa fin
Les négociateurs s'efforcent de parvenir à un accord sur un nouveau financement climatique alors que la conférence de l'ONU sur le climat doit se terminer vendredi.
L'une des principales tâches de la 29e session de la Conférence des Parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (COP29) est de déterminer un nouvel objectif de contributions financières pour les pays développés, afin notamment d'aider les pays en développement à lutter contre le changement climatique après 2025.
Selon les négociateurs, la tâche reste difficile, car un nouveau projet de texte publié un peu plus tôt jeudi n'a pas permis de parvenir à un consensus sur un objectif spécifique de financement climatique, montrant au contraire des divergences de points de vue entre les parties.
"Nous avons besoin d'un chiffre de base pour pouvoir déterminer si nous faisons vraiment des progrès", a déclaré Adonia Ayebare, président du groupe de pays en développement "G77+Chine" lors d'une session plénière jeudi.
En 2009, les pays développés ont convenu de mobiliser 100 milliards de dollars américains par an d'ici 2020 pour soutenir l'action climatique dans les pays en développement. Cet objectif a ensuite été prolongé jusqu'en 2025.
Lors de la COP29, un objectif d'au moins 500 milliards de dollars par an a été proposé, mais les pays développés n'ont pas encore répondu, selon M. Ayebare.
Alors que la conférence touche à sa fin, le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a appelé à un "effort majeur" dans les négociations sur le climat, soulignant la nécessité d'une "augmentation des financements".
Deux options ont été proposées dans le projet d'accord sur le climat, reflétant les positions globales des pays en développement et des pays développés.
L'une stipule que les fonds doivent prendre la forme de subventions ou d'équivalents de subventions, excluant les contributions entre pays en développement. L'autre, qui reflète la position des pays plus riches, essaie d'élargir les types de financement susceptibles de compter dans l'objectif annuel, en incorporant davantage que de simples subventions émanant des pays développés et en incluant des contributions venues d'autres sources.
M. Ayebare a noté un "manque de différenciation" dans le projet d'accord, en référence au principe de "responsabilités communes mais différenciées" formalisé dans la convention-cadre sur le changement climatique depuis 1992.
"Les pays développés, qui ont historiquement contribué le plus aux émissions de gaz à effet de serre, doivent prendre l'initiative de réduire leurs émissions et d'apporter un soutien financier et technologique aux pays en développement", a-t-il affirmé.
"Le temps des jeux politiques est révolu", a quant à lui déclaré Cedric Schuster, président samoan de l'Alliance des petits Etats insulaires, un groupe de nations menacées par la montée des eaux.
M. Schuster a noté que les textes proposés montraient un "transfert clair du fardeau vers les pays les moins capables, les moins responsables et les plus ambitieux".
Le négociateur en chef du Panama, Juan Carlos Monterrey, a indiqué lors de la session plénière que le manque d'engagement et de transparence des pays développés était ressenti comme "une gifle aux plus vulnérables".
"Les pays développés doivent arrêter de jouer avec nos vies et mettre sur la table une proposition financière sérieuse et quantifiée", a-t-il déclaré.
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