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Israël refuse de se retirer de la frontière entre Gaza et l'Egypte, défiant les termes de l'accord de cessez-le-feu

Xinhua 28.02.2025 08h44

Des responsables israéliens ont annoncé jeudi que l'armée ne se retirerait pas du "corridor de Philadelphie", une bande stratégique située le long de la frontière entre la bande de Gaza et l'Egypte, en dépit d'un accord de cessez-le-feu prévoyant un retrait d'ici à samedi.

Un haut responsable israélien a ainsi déclaré à la chaîne publique Kan que l'armée "ne se retirera pas" de la zone, ajoutant : "Nous ne laisserons pas les combattants du Hamas parcourir à nouveau notre frontière avec des camions et des fusils et nous ne les laisserons pas se réarmer par le biais de la contrebande".

Par ailleurs, dès les premières heures de jeudi, l'Etat hébreu a reçu les corps de quatre otages en échange de centaines de prisonniers palestiniens, marquant ainsi le dernier échange dans le cadre de la première phase de l'accord de cessez-le-feu en trois étapes qui doit expirer ce samedi.

Trois de ces otages ont été tués pendant leur captivité, tandis que le quatrième est mort au cours de l'attaque menée par le Hamas le 7 octobre 2023, selon le bureau du Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou. Des experts médico-légaux de Tel Aviv ont confirmé l'identification des quatre corps après leur remise par le Hamas.

"Sur la base des renseignements et de toutes les informations disponibles, Ohad Yahalomi, Tsahi Idan et Itzik Elgarat ont été assassinés alors qu'ils étaient retenus en otage à Gaza", a accusé le bureau. Il a ajouté que Shlomo Mantzur, 86 ans, avait été tué lors de l'attaque du 7-Octobre et que son corps avait été emmené dans la bande de Gaza.

Le Hamas n'a pas fait de commentaire dans l'immédiat. Il avait déjà dit par le passé que les bombardements israéliens intensifs avaient tué des otages.

Le ministre de l'Energie, Eli Cohen, a précisé à la radio Kan Reshet Bet que 59 otages se trouvaient toujours à Gaza et que leur libération restait une priorité absolue. Il a dit que son pays ne passerait à la phase 2 du cessez-le-feu que si quatre conditions étaient remplies : la libération de tous les otages, le retrait du Hamas du pouvoir, la démilitarisation de la bande de Gaza et le contrôle total de l'enclave palestinienne par les forces de sécurité israéliennes.

M. Cohen a également souligné que le soutien de l'administration Trump et la reprise des livraisons de bombes lourdes - précédemment suspendues par l'administration Biden - avaient renforcé la détermination d'Israël à maintenir ses exigences.

Le Hamas s'est dit prêt à négocier la prochaine phase du cessez-le-feu. Dans un communiqué, il a jugé que le "seul moyen" d'obtenir la libération des otages restants était de s'engager en faveur d'une trêve durable.

(Web editor: Ying Xie, Yishuang Liu)

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