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La Syrie désigne l'Etat islamique comme principale menace après l'attentat dans une église à Damas
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(Xinhua/Ammar Safarjalani) |
Le groupe Etat islamique et les vestiges d'autres factions extrémistes restent le plus grand défi en matière de sécurité pour la Syrie, a déclaré mardi Noureddine al-Baba, le porte-parole des autorités intérieures syriennes, à la suite de l'arrestation de suspects liés à l'attaque mortelle contre l'église Mar Elias à Damas.
S'exprimant lors d'une conférence de presse dans la capitale syrienne, il a affirmé que l'Etat islamique représente une menace transfrontalière qui met en danger plusieurs pays, et pas seulement la Syrie.
Lundi, les autorités intérieures syriennes ont annoncé qu'elles avaient démantelé la cellule affiliée à l'Etat islamique responsable de l'attentat-suicide de dimanche contre l'église du quartier de Dweilaa, qui a fait au moins 25 morts et plus de 60 blessés. Cette attaque a été la plus meurtrière de ce genre dans la capitale syrienne depuis des années.
Selon M. al-Baba, une série de raids dans les zones rurales de Damas après l'attentat-suicide a conduit à l'arrestation de toute la cellule, ainsi qu'à la saisie d'explosifs et d'armes. Il a aussi confirmé que le groupe opérait indépendamment de toute autorité religieuse locale.
Selon le porte-parole, l'interrogatoire d'un militant capturé a conduit les autorités aux emplacements de toutes les cachettes de la cellule. Il a identifié le chef de file comme étant un certain Mohammad Abdel-Ilah al-Joumaili, également connu sous le nom d'Abou Imad al-Joumaili, un ressortissant syrien originaire du quartier d'al-Hajar al-Aswad à Damas et ancienne personnalité de l'Etat islamique, connu sous le nom de "gouverneur du désert".
Les deux assaillants responsables de l'attentat contre l'église, dont un qui a fait exploser son gilet piégé à l'intérieur de l'église Mar Elias et un autre qui a été capturé alors qu'il était en route vers le sanctuaire chiite Sayyida Zainab dans la campagne de Damas, étaient des ressortissants étrangers entrés en Syrie par le désert après s'être échappés du camp d'Al-Hol.
M. al-Baba a indiqué que l'Etat islamique les avait recrutés dans le cadre d'un effort plus large visant à exploiter les failles de sécurité à la suite des récentes transitions dans la gouvernance de la Syrie.
Tout en décrivant les récentes arrestations comme un "coup dévastateur" contre l'Etat islamique dans la capitale et les régions environnantes, il a assuré que la Syrie continuera de travailler avec les pays voisins pour affronter la "menace terroriste transnationale".