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Les pays de l'OTAN conviennent de relever leur budget de défense à 5% du PIB à l'horizon 2035
Les pays membres de l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord (OTAN) ont convenu de relever leur budget de défense à 5% de leur produit intérieur brut (PIB) annuel à l'horizon 2035, selon une déclaration commune publiée mercredi à la suite de leur sommet à La Haye.
Cette déclaration de cinq paragraphes souligne que ce nouvel objectif de budget de défense sera divisé en deux catégories, 3,5% pour la défense proprement dite et 1,5% pour la sécurité au sens large, dont les infrastructures critiques, réseaux et capacités industrielles de défense.
Ce plan sera soumis à une révision en 2029, pour prendre en compte l'environnement stratégique et les objectifs de capacité révisés, ajoute le document.
Le président des Etats-Unis, Donald Trump, s'est félicité de cet accord lors d'une conférence de presse à l'issue du sommet, affirmant que Washington assumait depuis longtemps une part excessive des charges de défense de l'alliance.
Il a par ailleurs critiqué l'Espagne, reprochant à Madrid d'être le seul pays à refuser d'honorer pleinement cette responsabilité.
M. Trump a indiqué que les Etats-Unis négociaient un accord commercial avec l'Espagne, et mis en garde que Madrid pourrait devoir "payer un prix doublé" par le biais des mesures commerciales.
Avant le sommet de l'OTAN, le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez a annoncé que l'Espagne a convenu avec l'OTAN de limiter ses dépenses militaires à 2,1% de son PIB.
Dans son allocution dimanche, M. Sanchez mettait en garde que "se précipiter pour atteindre les 5%" pourrait conduire à une hausse des prix et des dépenses publiques, et réduire les investissements dans des secteurs clés tels que l'éducation et le développement numérique.
Qualifiant l'objectif de 5% de "disproportionné et superflu" pour l'Espagne, M Sanchez a souligné que son pays était "l'un des cinq pays de l'OTAN ayant le plus de troupes déployées dans le monde". Il a également fait valoir qu'une "asymétrie au sein de l'OTAN [était] normale et inévitable", en raison de la diversité des situations économiques des différents alliés.
