Le Royaume-Uni reconnaîtra l'Etat palestinien en septembre sauf si Israël s'engage en faveur de la paix

Downing Street a publié mardi un communiqué exhortant le gouvernement israélien à prendre des mesures concrètes pour mettre fin à la situation effroyable dans la bande de Gaza et s'engager en faveur d'une paix durable à long terme, faute de quoi le gouvernement britannique reconnaîtra l'Etat de Palestine en septembre, avant l'Assemblée générale des Nations Unies, afin de "protéger la viabilité de la solution à deux États".

Le communiqué appelle Israël à autoriser immédiatement les Nations Unies à reprendre l'acheminement de l'aide humanitaire à la population de la bande de Gaza afin d'éviter la famine, à accepter un cessez-le-feu et à déclarer clairement qu'il n'y aura pas d'annexion en Cisjordanie.

Downing Street a également réaffirmé qu'il considère le Hamas comme une organisation terroriste responsable des atrocités commises le 7 octobre, et a réitéré sa condamnation sans ambiguïté de ces attaques, ainsi que son soutien au droit d'Israël à se défendre. Le communiqué appelle en outre le Hamas à libérer immédiatement tous les otages, à accepter un cessez-le-feu, à accepter de ne jouer aucun rôle dans la future gouvernance de Gaza et à s'engager à désarmer.

Le Premier ministre Keir Starmer a précisé mardi, lors d'une conférence de presse, la nature conditionnelle de la reconnaissance d'un Etat palestinien. Il a déclaré que l'objectif principal du gouvernement britannique est de changer la réalité sur le terrain et que "cela vise à faire avancer cette cause".

M. Starmer a également expliqué le moment choisi pour cette annonce : "Je suis particulièrement préoccupé par le fait que l'idée d'une solution à deux Etats s'éloigne et semble aujourd'hui plus lointaine qu'elle ne l'a été depuis de nombreuses années".

Plus de 200 députés de neuf partis politiques ont signé samedi une lettre adressée au Premier ministre et au ministre des Affaires étrangères David Lammy, appelant le gouvernement à reconnaître l'Etat palestinien.

Le président américain Donald Trump a reconnu pour la première fois qu'il y avait une "véritable famine" dans la région lors de sa rencontre avec M. Starmer lundi en Ecosse, et a déclaré avoir demandé à Israël d'autoriser l'entrée de "chaque gramme de nourriture" dans la bande de Gaza.

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