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La Turquie et la Syrie affirment qu'Israël est derrière les violences à Soueïda
Le ministre turc des Affaires étrangères, Hakan Fidan, et son homologue syrien en visite, Asaad Hassan al-Shibani, ont accusé mercredi Israël d'être l'un des principaux acteurs derrière les récentes violences à Sweida, une province à majorité druze dans le sud de la Syrie.
"L'un des principaux acteurs derrière cette sombre situation s'est avéré être Israël", a déclaré M. Fidan lors d'une conférence de presse conjointe avec M. al-Shibani à l'issue de leur rencontre, ajoutant que les "politiques expansionnistes" d'Israël dans la région s'étendaient également à la Syrie.
La Syrie "devrait être un pays où tous les peuples, toutes les croyances et toutes les cultures sont préservés et peuvent cohabiter", a déclaré M. Fidan, soulignant que la Turquie soutient la souveraineté et l'intégrité territoriale de la Syrie et partage la position des autorités syriennes sur la promotion de l'inclusion entre les différentes communautés du pays.
Pour sa part, M. al-Shibani a accusé Israël d'orchestrer les événements à Soueïda, ajoutant que "les menaces répétées d'Israël visent la souveraineté de la Syrie et mettent en danger la sécurité de nos citoyens".
Notant les tentatives visant à diviser la Syrie, M. al-Shibani a déclaré que la communauté druze fait partie intégrante de la société syrienne et que Damas reste attachée à la stabilité régionale.
Un cessez-le-feu à Soueïda a été déclaré le 19 juillet par le dirigeant intérimaire syrien Ahmad al-Sharaa après des semaines d'affrontements sectaires et de frappes israéliennes. Selon les termes de l'accord, les forces du gouvernement intérimaire devaient se retirer des zones peuplées, tandis que les factions locales et les chefs religieux druzes devaient superviser la sécurité intérieure.
Malgré le cessez-le-feu, les combats ont repris à plusieurs reprises, menaçant de faire échouer l'accord. Ces derniers jours, plusieurs convois d'aide humanitaire organisés par les agences des Nations Unies et le Croissant-Rouge arabe syrien sont entrés dans la province, mais la reprise des violences aurait perturbé la poursuite de l'acheminement de l'aide.
