L'Italie paralysée par une grève générale organisée en solidarité avec Gaza

Une grève générale organisée en solidarité avec la population palestinienne de Gaza a paralysé lundi les transports publics, les écoles et d'autres services en Italie, provoquant des perturbations dans les grandes villes.

Il s'agissait de la deuxième initiative de ce type en quelques jours, après une première grève de quatre heures convoquée le 19 septembre par la Confédération générale du travail (CGIL), le plus grand syndicat italien.

Les transports locaux et certaines liaisons ferroviaires ont été perturbés, notamment le matin et en milieu de journée, tandis que l'activité dans les ports de Gênes et de Livourne a été interrompue en raison de l'abstention des dockers.

La plupart des écoles et universités et plusieurs administrations publiques sont restées fermées, et de nombreux Italiens se sont rassemblés dans les rues pour exprimer leur solidarité avec les Palestiniens et protester contre les actions militaires israéliennes dans la bande de Gaza.

Des manifestations ont été organisées dans au moins 75 villes du pays, dont les plus importantes se sont tenues à Rome, Bologne, Milan, Turin et Venise. La chaîne de télévision italienne Rai News a rapporté qu'au moins 100.000 personnes avaient participé aux manifestations.

Selon l'agence de presse italienne ANSA, plusieurs centaines de manifestants pro-Gaza ont affronté la police près de la gare centrale de Milan. Une dizaine de personnes auraient été interpellées pour troubles à l'ordre public, tandis qu'une soixantaine de policiers ont été blessés ou contusionnés, dont 23 ont dû être hospitalisés.

L'objectif global des manifestants était de faire pression sur le gouvernement de la Première ministre Giorgia Meloni afin qu'il exige des sanctions contre Israël, soutienne les initiatives humanitaires destinées aux civils palestiniens et suspende tous les accords commerciaux et militaires avec Israël jusqu'à la fin du conflit à Gaza et la levée de l'occupation de la Cisjordanie.