L'Iran condamne les restrictions imposées par les Etats-Unis à ses diplomates durant l'Assemblée générale des Nations Unies

L'Iran a critiqué mercredi les restrictions imposées par les Etats-Unis aux diplomates iraniens devant participer à la 80e session de l'Assemblée générale des Nations Unies à New York, affirmant qu'elles visaient à entraver la participation de Téhéran à la diplomatie multilatérale.

Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Esmaeil Baghaei a déclaré sur la plateforme de réseaux sociaux X que ces mesures constituaient une forme de "harcèlement systématique", et avaient empêché les délégués iraniens de participer à plusieurs événements organisés en dehors des zones restreintes où ils sont autorisés à se déplacer.

"Le véritable objectif derrière les restrictions croissantes imposées par l'administration américaine aux diplomates iraniens et à leurs familles à New York est de perturber les activités diplomatiques de l'Iran au sein des Nations Unies", a indiqué M. Baghaei.

Le département d'Etat américain a déclaré lundi que ces restrictions s'inscrivaient dans le cadre de ses efforts visant à maintenir une "pression maximale" sur Téhéran en limitant l'accès de la délégation iranienne à certains lieux et commerces, dont notamment les magasins de vente en gros et les boutiques de luxe.

M. Baghaei a déclaré que ces restrictions, qu'il a qualifiées de "mesquines", violaient les obligations de Washington au titre de l'Accord de siège des Nations Unies, et affectaient même la capacité des délégués à s'acheter à manger.

En tant que pays hôte du siège des Nations Unies, les Etats-Unis sont censés autoriser la libre circulation des représentants de tous les Etats membres et de toutes les entités observatrices. En pratique, ils leur imposent parfois des restrictions pour des raisons politiques.

Le président palestinien Mahmoud Abbas s'est ainsi vu interdire l'accès à l'Assemblée après que les autorités américaines ont révoqué son visa et ceux d'environ 80 responsables palestiniens le mois dernier, une décision saluée par Israël. En réponse, les Nations Unies ont autorisé M. Abbas à prononcer un discours vidéo préenregistré dans la salle de l'Assemblée générale.

À lire aussi :

• Le guide suprême iranien exclut toute négociation nucléaire imminente avec les Etats-Unis
• Le vice-Premier ministre chinois réaffirme l'inébranlable détermination de son pays à préserver ses droits légitimes
• Trois personnes gravement blessées lors d'une fusillade dans un lycée du Colorado, aux Etats-Unis