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Moscou veut maintenir les discussions sur l'Ukraine en parallèle au dialogue sur les relations russo-américaines
Moscou souhaite maintenir le dialogue sur l'Ukraine parallèlement aux discussions sur ses relations avec Washington, a déclaré mercredi le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.
"Il serait beaucoup plus cohérent avec nos intérêts bilatéraux et ceux des Etats-Unis de poursuivre ces deux voies en parallèle", a déclaré M. Peskov dans une interview accordée à la radio RBC.
Il a également souligné que les discussions sur de nombreuses questions clés concernant l'Ukraine, notamment les garanties de sécurité et la future architecture de sécurité, nécessiteraient la participation des Etats-Unis.
Le président américain Donald Trump a rencontré mardi le président ukrainien Volodymyr Zelensky en marge de l'Assemblée générale des Nations Unies à New York. Marquant un revirement soudain de la position de la Maison Blanche, M. Trump a déclaré qu'il pensait que Kiev, avec le soutien de l'Europe et de l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord (OTAN), "était en mesure de se battre et de reconquérir toute l'Ukraine sous sa forme originale".
M. Zelensky a déclaré avoir reçu "un signal très positif" indiquant que les Etats-Unis continueraient à soutenir l'Ukraine jusqu'à la fin du conflit avec la Russie, a rapporté mercredi l'agence de presse Ukrinform.
M. Zelensky a indiqué que les deux dirigeants avaient discuté de mesures visant à exercer une pression sur le réseau énergétique russe, ainsi que sur le système financier et bancaire du pays. Il a également déclaré que l'Ukraine comptait sur de nouvelles sanctions américaines contre la Russie.
Commentant leur rencontre, M. Peskov a déclaré que M. Trump avait été influencé par le récit de M. Zelensky sur la situation actuelle, ajoutant que Moscou "ne pouvait pas être d'accord avec tout".
Le porte-parole a déclaré que M. Trump faisait preuve de volonté politique pour parvenir à un accord sur l'Ukraine, et a noté que la Russie ferait part de sa position aux Etats-Unis. Il a toutefois précisé qu'aucun appel téléphonique entre les dirigeants russe et américain n'était prévu pour le moment.
"Nous aurons également l'occasion de faire part de notre position à la partie américaine, et cela sera fait par notre ministre des Affaires étrangères (Sergueï) Lavrov, qui rencontrera son homologue à New York en marge de l'Assemblée générale", a déclaré M. Peskov.
La Russie reste partie intégrante de la sécurité européenne, a dit M. Peskov, ajoutant que "toute discussion sur la sécurité sans la Russie ou au détriment de la Russie est, pour le moins, infondée". Il a également déclaré que cela serait "dangereux et inacceptable" pour Moscou.
Il a en outre déclaré que Kiev n'avait pas répondu à l'initiative proposée par la Russie en juillet concernant la création de trois groupes de travail avec l'Ukraine.
