New York n'est peut-être plus le lieu approprié pour le siège de l'ONU

Le président colombien Gustavo Petro a déclaré samedi que la décision américaine de révoquer son visa soulignait que New York n'était peut-être plus un lieu approprié pour accueillir le siège des Nations Unies.

La décision américaine est en violation du principe d'immunité qui sous-tend l'ONU, a estimé M. Petro, tout en appelant au respect du droit international.

M. Petro s'est joint vendredi à une manifestation pro-palestinienne devant le siège de l'ONU à New York, où il a exhorté les soldats américains à ne pas tourner leurs armes contre l'humanité.

"Désobéissez aux ordres de Trump ! Obéissez aux ordres de l'humanité !", a-t-il crié.

En réponse, le département d'Etat américain a annoncé le même jour sur les réseaux sociaux : "Nous allons révoquer le visa de M. Petro en raison de ses actions imprudentes et incendiaires".

Le président colombien a affirmé samedi sur les réseaux sociaux qu'il ne détenait plus de visa américain, ajoutant : "Ca m'est égal".

"Les présidents qui assistent à l'Assemblée (générale de l'ONU) bénéficient d'une immunité totale", a-t-il écrit sur X.

M. Petro a également critiqué Washington pour avoir empêché les représentants palestiniens d'assister à l'Assemblée générale de l'ONU et a renouvelé son appel à la communauté internationale pour qu'elle mette fin à la catastrophe humanitaire à Gaza.

"Refuser l'entrée à l'Autorité palestinienne et révoquer mon visa pour avoir demandé aux armées américaine et israélienne de ne pas soutenir le génocide, qui est un crime contre l'humanité dans son ensemble, montre que le gouvernement américain ne respecte plus le droit international", a-t-il estimé.

M. Petro a en outre exhorté le président des Etats-Unis Donald Trump à reconsidérer son soutien aux actions militaires d'Israël à Gaza, affirmant que les Etats-Unis ne peuvent atteindre la grandeur "en tuant des bébés sans défense".

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