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Le PM hongrois accuse l'Occident de piller Ukraine sous couvert de protection
Le Premier ministre hongrois Viktor Orban a accusé mardi les pays occidentaux d'exploiter l'Ukraine pour leurs propres intérêts économiques et stratégiques, tout en se présentant comme ses protecteurs.
"La situation est claire. L'Occident parle de défendre l'Ukraine, mais en réalité, il s'agit d'une ruée impérialiste sur les terres, les ressources et l'argent. Le malheureux peuple ukrainien est pillé, tandis que ceux qui poussent à la guerre dissimulent leur exploitation sous le couvert de la protection. Il ne faut se faire aucune illusion, c'est une histoire de pouvoir et de profit", a-t-il déclaré dans un message publié sur le réseau social X.
Selon M. Orban, les attitudes coloniales ont refait surface en Europe et alimentent le conflit. "La guerre en Ukraine est également motivée par cela. Ainsi, les Occidentaux ne veulent pas manquer le partage du pays. Ils la voient comme la partition de l'Ukraine. Ne vous y trompez pas, ils ne se battent pas contre les Russes. Les Russes se sont emparés de 20% de l'Ukraine, et l'Occident estime avoir le droit de prendre le reste", a-t-il poursuivi.
Qualifiant le conflit de "guerre impérialiste classique", il a affirmé que les acteurs occidentaux se positionnaient pour profiter des ressources de l'Ukraine. "Les Américains font les choses le plus intelligemment ; ils ont mis en place un fonds économique, conclu des accords avec les Ukrainiens sur les métaux de terres rares et les investissements, ils ont conclu un accord financier. Les Occidentaux ne veulent tout simplement pas passer à côté de leur part d'un pays qu'ils considèrent comme divisible", a-t-il déclaré.
M. Orban a ajouté que leur objectif ultime est de contrôler le territoire, l'agriculture, les richesses minières et les actifs financiers de l'Ukraine. "Derrière tout cela, il y a le pillage total des malheureux Ukrainiens, alors qu'ils présentent les choses comme s'ils protégeaient l'Ukraine. Ce n'est pas le cas", a-t-il insisté.
La Hongrie a souvent affiché ses divergences avec la position commune de l'Union européenne sur la crise ukrainienne. Alors que Bruxelles a imposé des sanctions à la Russie et apporté un soutien militaire et financier important à Kiev, Budapest a maintenu la coopération énergétique avec Moscou, s'est opposé aux livraisons d'armes et a constamment appelé à un cessez-le-feu immédiat et à des pourparlers de paix, estimant que la prolongation du conflit menace la sécurité et la stabilité économique de l'Europe.