L'UNESCO adopte le premier outil normatif mondial sur l'éthique des neurotechnologies

L'UNESCO a adopté mercredi le premier cadre normatif mondial sur l'éthique des neurotechnologies qui établit des garde-fous essentiels pour garantir que les neurotechnologies contribuent à améliorer la vie de ceux qui en ont le plus besoin, sans porter atteinte aux droits humains.

Selon un communiqué publié le même jour, les neurotechnologies offrent des perspectives prometteuses, notamment en médecine, où la stimulation cérébrale profonde atténue les symptômes de troubles comme la dépression ou la maladie de Parkinson, et où les interfaces cerveau-ordinateur permettent à des personnes en situation de handicap de contrôler des prothèses ou de communiquer par la pensée.

Si leur usage médical est strictement encadré, les neurotechnologies restent peu régulées dans d'autres domaines. Dans ce contexte, ce nouvel outil normatif appelle les Etats à garantir que les neurotechnologies restent inclusives et abordables, tout en établissant des garde-fous pour préserver la sanctité de l'esprit humain.

L'outil normatif déconseille leur usage chez les enfants et les jeunes à des fins non thérapeutiques et alerte également sur leur utilisation dans le monde du travail, pour surveiller la productivité ou établir des profils. Il souligne enfin l'urgence de mieux encadrer les produits susceptibles d'influencer le comportement ou de favoriser l'addiction, en assurant une information claire et accessible aux consommateurs.

D'après l'organisation onusienne, le texte entrera en vigueur le 12 novembre, à la fin de la Conférence générale de l'UNESCO, réunie à Samarcande, Ouzbékistan.