- Plus
Serbie : les sanctions américaines pourraient contraindre la seule raffinerie de pétrole du pays à cesser ses activités
Naftna industrija Srbije (NIS), la seule raffinerie de pétrole de Serbie, pourrait être contrainte d'arrêter ses activités d'ici quelques jours à moins que le Trésor américain ne renouvelle les exemptions de sanctions pour son opérateur russe, a averti mardi Aleksandar Vucic, le président serbe.
Selon M. Vucic, la NIS, détenue majoritairement par le groupe russe Gazprom Neft, a déjà réduit sa production et pourrait être complètement fermée d'ici jeudi à moins que Bureau de contrôle des avoirs étrangers (OFAC) n'approuve une nouvelle licence d'exploitation. Il a indiqué que la reprise de la production nécessiterait au moins 20 jours.
La NIS a déposé sa dernière demande de licence auprès de l'OFAC le 18 novembre, après que les sanctions américaines ont été pleinement appliquées à l'entreprise en octobre.
Le chef de l'Etat serbe a également mis en garde contre des conséquences économiques plus larges, précisant que la banque centrale et les prêteurs commerciaux de la Serbie ont été avertis qu'ils pourraient faire face à des sanctions secondaires en raison de la structure de propriété de la NIS, un risque qui, selon lui, pourrait mettre en danger le système bancaire du pays.
Lundi, le gouvernement serbe a insisté sur le fait que les réserves nationales de carburant sont suffisantes pour éviter les pénuries, notant cependant qu'un arrêt prolongé laisserait le pays sans capacité domestique de raffinage.
La NIS est détenu à 44,85% par Gazprom Neft, le gouvernement serbe en possédant environ 30%.

