L'Iran affirme que les Etats-Unis sont devenus la "plus grande menace" à la paix et à la sécurité internationales

(Xinhua/Shadati)

Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères Esmaïl Baghaï a déclaré lundi que les Etats-Unis étaient devenus la "plus grande menace" à la paix et à la sécurité internationales en raison de leur récent comportement à l'égard d'autres pays.

S'exprimant lors d'une conférence de presse hebdomadaire dans la capitale iranienne Téhéran, M. Baghaï a critiqué les actions hostiles du gouvernement du président américain Donald Trump à l'encontre de pays tels que le Venezuela, ainsi que son soutien aux opérations d'Israël au Moyen-Orient.

"Dans toutes les régions du monde, nous assistons à des actes basés sur les menaces et la force brute de la part des Etats-Unis. Dans l'hémisphère ouest, des menaces contre le Venezuela, Cuba, le Nicaragua et même le Brésil et le Mexique sont fréquemment proférées par des responsables américains", a-t-il indiqué.

M. Baghaï a également dénoncé la déclaration américaine appelant à la fermeture de l'espace aérien vénézuélien, la qualifiant d'"action sans précédent" qui viole les normes et règlements internationaux, y compris ceux qui sont relatifs à la sûreté et à la sécurité de l'aviation.

En outre, il a évoqué les menaces de M. Trump à l'encontre de pays africains, comme l'annonce qu'il bloquerait la participation de l'Afrique du Sud au sommet du G20 de l'année prochaine, qui sont selon lui un exemple supplémentaire de l'approche hostile de Washington.

Le porte-parole a ajouté que le soutien "total" des Etats-Unis aux actions israéliennes au Moyen-Orient en avait fait un complice de facto du "génocide et de la violation de la souveraineté nationale et de l'intégrité territoriale des pays de la région" par Israël.

Il a aussi critiqué l'imposition de nouvelles restrictions migratoires américaines pour les ressortissants de certains pays, qui reflètent selon lui l'attitude "raciste" du gouvernement américain.

M. Trump a en effet annoncé jeudi son intention de suspendre définitivement l'immigration en provenance de tous les "pays du tiers-monde" et a menacé de revenir sur les décisions prises par son prédécesseur Joe Biden en matière d'immigration.