Les États membres de l'Union européenne (UE) ont convenu vendredi d'un plan de contrôle face au problème de la viande chevaline vendue sous un étiquetage frauduleux sur le marché alimentaire.
Ce plan sur un mois, applicable immédiatement, consiste à détecter la présence de toute viande non-étiquetée par des tests d'échantillon sur des milliers de produits dans l'UE, et à rechercher des résidus d'un produit vétérinaire caractéristique de la viande de cheval appelé phénylbutazone.
Ce plan, conçu plus tôt dans la semaine par le commissaire à la santé et à la consommation Tonio Borg, a été validé par les États membres lors d'une réunion spéciale organisée par la Commission à Bruxelles.
"Les consommateurs attendent de l'UE, des autorités nationales et de toutes les parties impliquées dans la chaîne alimentaire qu'elles leur donnent une garantie satisfaisante de ce qu'ils ont dans leur assiette", a déclaré M. Borg.
Un scandale a éclaboussé toute l'Europe lorsque de la viande chevaline a été retrouvée dans des produits sous l'étiquetage fallacieux de boeuf dans des hamburgers ou des lasagnes, remettant en question les contrôles alimentaires dans le marché commun d'Europe et affectant la confiance des consommateurs.
Il n'a pas encore été clairement établi comment ce faux étiquetage était survenu, mais il est probable qu'il aurait été entrepris délibérément pour gonfler les bénéfices de son auteur.
Les marchés et magasins ont retiré des rayonnages de grandes quantités de produits de viande concernés, tandis que l'agence de police de l'Union, Europol, a été chargée de coordonner une enquête dans toute l'UE.
La législation européenne autorise l'usage de la viande de cheval dans des produits alimentaires à la condition que la viande utilisée soit clairement affichée sur l'étiquette.