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Yunnan : une femme médecin rural s'efforce d'améliorer la santé dans les villages

le Quotidien du Peuple en ligne 28.06.2024 14h13

Zhang Zhijuan, femme médecin rural dans la province du Yunnan (sud-ouest de la Chine), parle quatre dialectes ethniques et est chargée non seulement de gérer les maladies, mais aussi d'arbitrer les différends entre villageois. Aussi polyvalente et compétente qu'elle soit, Mme Zhang se considère comme une tortue qui s'efforce d'améliorer la santé des habitants de sa terre natale, le village de Gaofa, dans la préfecture autonome Bai de Dali.

« J'aime la science médicale, mais je n'étais pas intelligente et quand j'ai grandi je n'avais pas les moyens de suivre une éducation formelle. Ainsi, au fil des années, j'ai appris comme une tortue et je me suis améliorée à un rythme lent mais régulier », a expliqué la quinquagénaire.

(Duan Hongyun / Xinhua)

(Duan Hongyun / Xinhua)

La passion de Zhang Zhijuan pour la médecine a découlé de la mort brutale de son père alors qu'elle avait 13 ans. « J'étais motivée par un objectif très simple : aider les patients, en particulier ceux qui vivent dans des zones reculées et montagneuses comme mon père », a-t-elle déclaré.

La gentillesse des autres villageois est restée gravée dans sa mémoire. « Je me souviens qu'ils aidaient ma mère à faire les travaux agricoles et qu'ils nous offraient des vêtements et de la nourriture dans les moments les plus difficiles, ce qui a renforcé ma détermination à devenir médecin et à soigner leurs maladies quand je serai grande ».

En 1994, elle a obtenu son diplôme d'infirmière dans un lycée professionnel de la préfecture et est immédiatement retournée au village pour travailler à la clinique rurale. En tant que l'une des trois employés de la clinique censée servir environ 2 000 résidents à proximité, Zhang Zhijuan a un travail polyvalent. Elle rend visite aux femmes enceintes à domicile pour vérifier leur état de santé et les accoucher, partage ses connaissances en matière de santé avec les villageois – en particulier avec les enfants et les personnes âgées – et accompagne parfois des patients malades pour se faire soigner dans de plus grands hôpitaux et les aide à demander des subventions.

Gaofa abrite cinq groupes ethniques autochtones. Selon les responsables locaux, seulement 3% des villageois locaux peuvent parler quatre dialectes comme Zhang Zhijuan.

« De nombreux villageois vivent au cœur des montagnes et très loin des hôpitaux urbains. Voyager en dehors de la zone est très difficile pour eux, c'est pourquoi j'ai décidé de revenir et de les aider autant que possible », a-t-elle déclaré. « Mon objectif est de les aider à dépenser le moins d'argent possible en soins médicaux et à empêcher que des affections mineures ne se transforment en maladies graves ».

Zhang Zhijuan a appris un peu la médecine traditionnelle chinoise à l'école professionnelle et a progressivement appliqué ses compétences et ses connaissances pour aider les agriculteurs locaux en difficulté. « De nombreux villageois vivent de l'agriculture et souffrent d'arthrite et de douleurs dans le bas du dos et dans les jambes », a-t-elle expliqué. « L'acupuncture et les massages de médecine traditionnelle chinoise sont donc très utiles et ont rapidement gagné en popularité parmi eux ».

Fin avril, elle a reçu la Médaille du travail du 1er mai de la part de la Fédération panchinoise des syndicats. Au total, 1 088 médailles de ce type ont été décernées à des modèles et organisations ouvriers dans tout le pays.

Aujourd'hui âgée de 50 ans, Zhang Zhijuan a déclaré qu'elle s'était fixé un nouvel objectif pour son travail : donner la priorité à la prévention des maladies et à la promotion de la santé. « J'espère que les villageois me rendront visite non seulement lorsqu'ils se sentiront malades, mais qu'ils apprendront également comment renforcer leur immunité et adopter un mode de vie sain », a-t-elle conclu.

(Web editor: Ying Xie, Yishuang Liu)

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