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Xinjiang : « Mamie pastèque » revient à Tourfan

le Quotidien du Peuple en ligne 19.07.2024 16h20

Le 16 juillet, Wu Mingzhu, membre de l'Académie d'ingénierie de Chine âgée de 94 ans, est revenue à Tourfan, dans la région autonome ouïgoure du Xinjiang (nord-ouest de la Chine), où elle avait combattu, et a été chaleureusement accueillie par la population locale.

Wu Mingzhu a travaillé dans les champs de pastèques pendant 62 ans et en a cultivé plus de 30 variétés. Si elle ne reconnaît plus les gens depuis longtemps à cause de la maladie d'Alzheimer, elle n'a en revanche jamais cessé de penser aux pastèques. Elle a dit un jour : « Ma vie est consacrée à la culture de plus de pastèques et à offrir leur douceur au peuple ».

Wu Mingzhu est née à Wuhan, capitale de la province du Hubei (centre de la Chine), en 1930. Après avoir obtenu son diplôme du département d'horticulture de l'Université agricole du Sud-Ouest avec une spécialisation en fruits et légumes, elle s'est portée volontaire pour aller travailler dans le Xinjiang.

Dans les années 1950 et 1960, Wu Mingzhu et ses collègues ont bravé la chaleur torride de l'été et ont passé trois ans à arpenter les champs de pastèques du bassin de Tourfan, triant 44 variétés et établissant la première archive de ressources sur les pastèques du Xinjiang. Le travail de sélection est extrêmement difficile et il faut pas moins de 8 à 10 ans pour cultiver une variété. Cependant, Wu Mingzhu a cultivé plus de 30 variétés en 62 ans. La plupart des pastèques et melons sucrés que les Chinois peuvent manger aujourd'hui proviennent des variétés qu'elle a cultivées.

« La vie d'une personne est trop courte, comment pouvons-nous accélérer la vitesse de reproduction ? ». À partir de 1973, Wu Mingzhu a commencé sa carrière de « sélection du sud » sur l'île de Hainan (sud de la Chine), et tout au long de l'année, le hangar à pastèques devenait sa maison.

A 70 ans, Wu Mingzhu courait encore contre la montre, l'été et l'automne au Xinjiang, l'hiver à Hainan. Aux yeux des autres, si le travail de sélection et de culture est monotone et ardu, pour elle c'est un véritable plaisir : « Les pastèques sont toute ma vie. Si je ne vais pas dans un champ de pastèques pendant une journée, je me sens très mal à l'aise, tout comme une mère qui ne peut pas voir son propre enfant pendant une journée », a-t-elle confié.

(Web editor: 孙鸿宇, Yishuang Liu)

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