Un investisseur dans l'application de covoiturage chinoise Dida Pinche a révélé la tenue d'entretiens avec l'application américaine Uber pour développer Dida dans un marché contrôlé à 99 % par les deux autres applications Didi Dache et Kuaidi Dache.
Andy Zhang, directeur financier de l'investisseur Bitauto Holdings Ltd, qui détient des parts de Dida, a indiqué à Reuters la semaine dernière avoir rencontré le PDG d'Uber Travis Kalanick à Beijing pour discuter de possibilités d'investissement ou de partenariat.
Un porte-parole d'Uber a refusé tout commentaire à ce sujet.
Investir dans Dida pourrait donner à Uber une nouvelle voie d'accès au marché chinois d'appel de taxis qui connaît actuellement une croissance rapide. Un rapprochement l'aiderait également à créer une brèche dans le quasi-monopole de Didi et Kuaidi, qui ont annoncé le mois dernier une fusion d'une valeur de 6 milliards de dollars.
Les applications d'appel de voitures ont connu des débuts difficiles, les autorités de Beijing et d'autres villes à travers le monde ayant interdit les applications qui touchent des revenus provenant de conducteurs sans permis de taxi. Cela ne les a toutefois pas empêchées d'attirer d'énormes investissements de géants de l'Internet comme Tencent et Alibaba.
Contrairement à Didi, Kuaidi et Uber, Dida ne perçoit pas de recettes, bien qu'elle compte monétiser son service par la suite. À l'heure actuelle, elle met en contact des conducteurs et passagers qui contribuent au coût de l'essence et de stationnement, par exemple, ce qui revient environ moitié moins cher qu'un taxi.
Le PGD de Dida George Song a refusé de faire le moindre commentaire sur les négociations en cours avec des partenaires potentiels, mais il a admis que Dida cherche à accomplir une troisième levée de fonds. L'app a récolté 10 millions de dollars d'investissement la première fois et a mené une deuxième levée de fonds au début de l'année, avec l'aide de la plateforme de vente automobile Bitauto.
M. Song a déclaré que Dida, qui compte déjà 2 millions d'utilisateurs dans huit villes depuis son lancement en mai 2014, était ouverte aux investissements d'applications de réservation de taxis ou de conducteurs professionnels comme Uber.
« Ces applications ont une segmentation relativement claire des clients et des conducteurs », a-t-il déclaré. « D'une manière globale, il s'agit un marché différent. »
(Rédacteurs :何蒨, Guangqi CUI)