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La chanteuse française Joyce Jonathan fait sensation dans une émission de télé-réalité chinoise entièrement féminine
Lorsque Joyce Jonathan a interprété « Les Champs-Élysées » en français et en chinois, les Chinois ont appris un nouveau mot : « chanson », un genre musical poétique et romantique venu de France. Elle a participé à « Surfer sur la vague 2024 », devenant ainsi le premier auteur-compositeur-interprète français à participer au concours de musique chinoise à succès anciennement connu sous le nom de « Les frangines font des vagues ». L'émission, produite par Mango TV, met au défi des célébrités féminines, pour la plupart âgées de plus de 30 ans, de mettre en scène des spectacles qui défient les stéréotypes liés à l'âge.
Dans une interview accordée à Xinhua, Joyce Jonathan a souligné que son incursion dans les émissions de téléréalité chinoises était motivée par son amour pour la culture chinoise et son souhait de « montrer un pont possible entre les cultures française et chinoise ». « Je n'ai pas participé à des émissions de téléréalité en France », a-t-elle déclaré, ajoutant « j'ai accepté l'invitation cette fois-ci parce que c'est un énorme défi et parce que je veux apprendre davantage de chinois et apprendre à chanter en chinois ».
Les parents de la chanteuse sont tous deux amoureux de la culture chinoise et sa mère dirige une agence de voyages qui a commencé à promouvoir des voyages en Chine dans les années 1990. Jonathan a visité la Chine avec sa mère pour la première fois à l'âge de 10 ans et a depuis noué un lien durable avec ce pays.
La chanteuse française Joyce Jonathan s'exprime lors d'un entretien avec Xinhua à Changsha, capitale de la province du Hunan (centre de la Chine), le 26 avril 2024. (Zhang Yujie / Xinhua)
Enfant, elle a reçu son premier scooter et sa première guitare à Beijing. Et en grandissant, elle s'est tournée vers les philosophies chinoises comme le taoïsme et le confucianisme. Depuis la sortie de son premier album en 2010, elle a traduit plusieurs chansons en chinois et retourne régulièrement en Chine pour se produire.
Aujourd'hui âgée de 34 ans, Joyce Jonathan apprend l'opéra Yue, un style d'opéra traditionnel chinois populaire dans la province du Zhejiang (est de la Chine) et à Shanghai, dans lequel des rôles masculins sont joués par des femmes, dans le cadre du concours. « Même ma mère n'a pas reconnu ma voix quand je chantais l'opéra Yue. Elle n'aurait jamais imaginé que je pourrais faire ça un jour », a-t-elle dit.
« Je trouve intéressant qu'à notre âge, nous puissions encore apprendre beaucoup, comme si nous étions au lycée, et que nous puissions nous mettre au défi de la même manière que lorsque nous étions très jeunes », a poursuivi Joyce Jonathan. « J'aime beaucoup cette image d'une femme moderne qui, à tout âge, peut encore apprendre de nouvelles choses et montrer qu'elle est très forte ».
Joyce Jonathan avait déjà un large public parmi les étudiants chinois en langue française avant le spectacle, mais un public chinois plus large a depuis été conquis par ses tons français résonnant sur une scène auparavant dominée par des chansons en chinois et en anglais. « La France et la Chine ont beaucoup en commun », a-t-elle assuré, à l'occasion du 60e anniversaire de l'établissement des relations diplomatiques entre la Chine et la France. « Les 60 ans d'amitié entre la Chine et la France ne sont que le début d'une nouvelle vague d'apprentissage mutuel ».
