La Chine va choisir les taïkonautes de son premier alunissage parmi les vétérans de l'espace

La Chine va sélectionner les taïkonautes de sa toute première mission d'alunissage habité parmi le vivier actuel de ceux qui ont participé à des missions spatiales vers la Station spatiale chinoise, a révélé Yang Liwei, premier taïkonaute chinois et membre du Comité national de la Conférence consultative politique du peuple chinois (CCPPC) lors d'un entretien accordé au Quotidien du Peuple diffusé le 10 mars soir.

Yang Liwei, également concepteur en chef adjoint du programme spatial habité chinois, a annoncé lors de cet entretien que les principaux produits commandés pour la toute première mission d'alunissage habité du pays, notamment le vaisseau spatial habité Mengzhou, le module d'alunissage, le lanceur, les combinaisons spatiales et le rover, sont entrés dans la phase de développement des prototypes, que diverses expériences à grande échelle ont été lancées et que la construction des installations de soutien a débuté. En outre, a-t-il ajouté, les plans d'expérimentation scientifique pour le premier vol habité et le premier vol non habité sont également quasiment finalisés.

Auparavant, l'agence de presse Xinhua avait rapporté le 3 mars que deux fusées porteuses seront lancées pour placer un vaisseau spatial habité et un atterrisseur lunaire en orbite lunaire, puis le vaisseau spatial et le module d'alunissage se rencontreront et s'amarreront, et enfin les taïkonautes entreront dans le module d'alunissage. À l'arrivée de celui-ci sur la Lune, les taïkonautes piloteront le rover lunaire pour une exploration scientifique.

De son côté, Wu Weiren, concepteur en chef du projet chinois d'exploration lunaire, a déclaré lors du même entretien au Quotidien du Peuple que le peuple chinois mènera à bien les missions lunaires prévues, assurant que « notre vision ne se limite pas à la Lune, et nous nous aventurerons vers des cieux étoilés plus lointains, comme Mars et même au-delà ». Il a ajouté qu'un calendrier pour la mission de retour d'échantillons martiens était déjà établi et qu'il serait rapidement mis en œuvre, probablement d'ici quelques années.

Précédemment, Sun Zezhou, député à la 14e Assemblée populaire nationale (APN) et chercheur senior chez China Aerospace Science and Technology Corp (CASC), le principal entrepreneur spatial chinois, avait révélé en marge des deux sessions que la Chine visait une mission de collecte et de retour d'échantillons martiens vers 2030.

Le directeur adjoint du programme spatial habité chinois a également déclaré que les experts en charges utiles des régions administratives spéciales de Hong Kong (RASHK) et de Macao suivent actuellement une formation au Centre des taïkonautes de Chine, en préparation de futures missions, en réponse à une demande d'information concernant la sélection du quatrième groupe de candidats taïkonautes.

Yang Liwei a également fait part de ses espoirs d'une coopération internationale accrue dans le domaine des missions spatiales habitées suite à l'annonce récente de la signature d'un accord de coopération entre la Chine et le Pakistan concernant le vol spatial d'un astronaute pakistanais vers la Station spatiale chinoise.

Selon Xinhua, le processus de sélection durera environ un an, et les astronautes pakistanais suivront dans ce cadre une formation complète et systématique en Chine.