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Mongolie intérieure : un modèle de travail paie les agriculteurs pour qu'ils plantent des arbres pour la restauration écologique

le Quotidien du Peuple en ligne 23.12.2025 09h28

Pour Liu Cunxi, planter des arbustes pour lutter contre la désertification présente un double avantage : il fait quelque chose qui est bon pour l'environnement et il en tire également un salaire. Agé de 69 ans, cet agriculteur du village de Yujiahao, dans la bannière de Siziwang de la région autonome de Mongolie intérieure (nord de la Chine), a expliqué que « nous plantons des arbres et des arbustes pour prévenir l'érosion éolienne et stabiliser le sable. En même temps, nous pouvons gagner 160 yuans (22,7 dollars) par jour ».

Ulaanqab, la ville qui administre Yujiahao, encourage un modèle de travail contre secours, combinant projets de restauration et rémunération du travail, pour encourager les résidents locaux à participer aux efforts visant à lutter contre la désertification et la dégradation des terres.

Liu Cunxi a indiqué qu'il rejoint le projet chaque année pour compléter ses revenus pendant la contre-saison agricole estivale, généralement de mai à octobre. Une vingtaine d'agriculteurs comme lui participent au projet, effectuant des tâches telles que la plantation et la récolte d'arbustes. « J'ai gagné 2 400 yuans en seulement un demi-mois », a-t-il dit, ajoutant que le modèle non seulement motive les agriculteurs et les éleveurs à s'engager dans la réhabilitation écologique, mais contribue également à augmenter leurs revenus.

Alors que diverses mesures visant à restaurer les terres dégradées sont mises en œuvre à Ulaanqab, telles que la plantation d'arbustes et la restriction du pâturage, les résidents locaux peuvent contribuer de différentes manières.

Les éleveurs peuvent ainsi gagner environ 150 yuans par hectare en participant aux interdictions de pâturage. Ils peuvent également participer à la plantation, à la fertilisation, à l'entretien et à la gestion des prairies, gagnant en moyenne plus de 150 yuans par jour. En transportant des semences de gazon, du fumier de mouton, des engrais, des matériaux de clôture et de l'eau domestique et écologique pour les entreprises de construction, chaque ménage peut obtenir un paiement direct d'environ 165 yuans par hectare, en plus des frais de gestion d'environ 180 yuans par hectare pour l'entretien des prairies.

Pang Chengxiu, 55 ans, d'un autre village de la Bannière de Siziwang, rassemble les bergers locaux pour qu'ils se joignent aux efforts de restauration des prairies. Avec son aide, 105 ménages ont participé à la restauration de plus de 14 000 hectares de prairies.

« Presque tous les ménages de la région ont participé », a-t-il déclaré, faisant l'éloge du modèle. « Cela améliore non seulement l'environnement écologique mais augmente également nos revenus », a ajouté Pang Chengxiu. Ses tâches comprennent l'installation de clôtures en filet, le transport de l'eau et l'aide à la gestion et à l'entretien des prairies. Il aide également à coordonner et à résoudre les conflits entre éleveurs concernant les prairies. L'année dernière, il a gagné plus de 15 000 yuans en rémunération de son travail, et les prairies ont montré des signes significatifs de reprise.

Parallèlement, Ulaanqab a également organisé des programmes de formation centrés sur le modèle travail contre secours pour améliorer les compétences et la compréhension des personnes impliquées, tout en élargissant progressivement le programme afin qu'un plus grand nombre d'agriculteurs et d'éleveurs puissent y participer.

« Cela m'a permis de contribuer à la conservation écologique tout en faisant quelque chose de vraiment utile pour les éleveurs locaux », a conclu Pang Chengxiu.

(Web editor: Huiyan Li, Yishuang Liu)