Préoccupée par les blocages dans l'application des accords de résolution des différends politiques et socioéconomiques entre les deux pays, une coalition des femmes leaders du Soudan et du Soudan du Sud a décidé de s'organiser pour la promotion de la paix au profit des populations des deux pays voisins.
Sous le thème "Women shaping peace in Sudan and South-Sudan" (ou Les femmes engagées dans la paix au Soudan et au Soudan du Sud), vingt-deux déléguées de la coalition dont onze de chaque pays se sont réunies du 19 au 22 janvier à Addis-Abéba, en prélude au 20e sommet de l'Union africaine (UA), pour "définir les priorités communes du futur et la coexistence pacifique entre nos deux pays".
"Nous avons décidé de nous mettre ensemble pour soutenir les accords de coopération. Nous sommes intéressées à participer au processus de paix. C'est la raison pour laquelle nous nous sommes réunies ici à Addis-Abéba, où nous avons rencontré des responsables de la Commission de l'UA et du panel de haut niveau, l'envoyé spécial de Norvège et l'envoyé spécial des Etats-Unis", a déclaré vendredi à Xinhua Sarah James Awel, présidente de l'Association générale des femmes du Soudan du Sud.
La coalition des femmes leaders du Soudan et du Soudan du Sud est une organisation créée depuis 2006, après l'accord de paix global entre le gouvernement de Khartoum et le Mouvement populaire pour la libération du Soudan (SPLM).
"Nous avions l'habitude de nous rencontrer auparavant. Mais, c'est la première fois que nous nous retrouvons depuis l'indépendance du Soudan du Sud en 2011", a fait savoir Sarah James Awel qui a dénoncé l'exclusion des femmes dans les initiatives de recherche de la paix entre les deux pays.
La coalition, qui a pris position en faveur de l'application des différents accords de normalisation et de coopération, réclame de la participation à hauteur de 25% des femmes dans la prise des décisions des comités en charge de ce processus.