Le ministre malien de la Défense et des anciens combattants, Soumeylou Boubèye Maïga, s'est prononcé lundi sur l'arrestation du chef de l'ex-junte le général Amadou Haya Sanogo en affirmant que la demande pour l'incarcération de celui-ci est à l'initiative des parents disparus.
Ce lundi matin, au même moment où des jeunes et femmes partisans du général Sanogo se manifestaient à travers une marche de protestation à Kati, siège de l'ex-junte, en exigeant sa libé ration immédiate, à Bamako, la capitale malienne, le ministre malien de la Défense, après avoir lancé le projet de reforme des armées, se prononçait sur la même affaire lors d'un entretien avec la presse.
Répondant à une question d'un journaliste qui voulait savoir la suite du "cas Sanogo", le ministre Maïga a affirmé : "Il n'y a pas de cas Sanogo (..)".
Dans ses explications, le ministre malien de la Défense a noté que son "gouvernement n'est pas à l'origine de l'arrestation du g énéral Sanogo"."La demande est à l'initiative des parents (des bérets rouges) qui ont vu leurs proches à la télévision et qui n'ont plus de nouvelles d'eux après leur arrestation et non de l' Etat malien", a répondu le ministre Maïga.
"Le département (de la Défense) a donné l'autorisation" afin que le juge délivre un mandat d'amener a-t-il ajouté.
Celui-ci a précisé que "le gouvernement, puisse qu'il en a les moyens, a utilisé la contrainte suite au refus du général Sanogo de répondre à la convocation". "Si c'est à refaire, ça sera le cas". "Si un militaire est concerné et qu'il refuse de répondre, nous allons utiliser la contrainte (..)", a laissé entendre le ministre malien de la Défense, Soumeylou Boubèye Maïga, qui a réitéré l'"engagement du gouvernement à ne pas s'interférer dans le cours du jugement".
A noter que le général Sanogo a été arrêté mercredi dernier pour "complicité d'enlèvement de personnes".
Son arrestation est liée aux événements du contre coup d'Etat du 30 avril 2012, soit un mois après le coup d'Etat militaire du 22 mars de la même année, qui a renversé le président Amadou Toumani Touré. Lors de ces événements de la nuit du 30 avril au 1er mai, des bérets rouges proches du président déchu et des bé rets verts et autres porteurs d'uniformes favorables à aux putschistes se sont affrontés à l'arme lourde.