Dernière mise à jour à 15h51 le 29/03
Le ministre burundais des Affaires étrangères et de la Coopération au développement, Albert Shingiro, et l'ambassadrice de Chine au Burundi, Zhao Jiangping, ont signé samedi à Bujumbura un accord sur la réhabilitation, la modernisation et l'expansion de l'aéroport international de Bujumbura "Melchior Ndadaye".
Au cours d'un point de presse tenu en marge de la cérémonie y relative, le ministre Shingiro a déclaré qu'il venait de mettre la signature à un échange de lettres entre le gouvernement chinois et le gouvernement burundais portant sur une convention qui consiste à réhabiliter, à moderniser et à étendre cet aéroport international dédié à l'ancien chef d'Etat burundais et héros de la démocratie, feu Melchior Ndadaye.
"C'est une convention extrêmement importante pour le Burundi. C'est en effet un projet qui existait depuis quelques années ; mais à cause de la pandémie de la COVID-19, les experts chinois qui devaient venir de la Chine pour faire l'état des lieux pour pouvoir commencer les travaux, n'ont pas pu venir au Burundi dans les délais initialement prévus," a précisé le ministre Shingiro.
Actuellement, les gouvernements chinois et burundais "ont décidé ensemble, de passer à la vitesse de croisière" pour que ce projet extrêmement important pour le Burundi puisse démarrer le plus rapidement possible, a-t-il expliqué.
Cette signature donne un coup d'accélérateur pour la mise en œuvre de ce projet, a ajouté le ministre burundais avant de signaler que dans cette perspective, les experts chinois sont attendus à Bujumbura pour "déterminer quand et comment commencer" les travaux y relatifs.
"C'est aussi une convention dans le cadre du renforcement des relations d'amitié et de fraternité avec la République populaire de Chine (RPC) avec laquelle le Burundi "a des relations très nourries" depuis son indépendance en juillet 1962, a dit par ailleurs M. Shingiro.
M. Shingiro a rappelé qu'au lendemain de sa prise de ses fonctions de ministre des Affaires étrangères du Burundi en juillet 2020, il s'était entretenu avec son homologue chinois et qu'ils s'étaient convenus de "renforcer davantage les relations sino-burundaises pour les porter au niveau le plus élevé de leur histoire".
Le renforcement des relations entre la Chine et le Burundi s'inspire des "orientations" des chefs d'Etat respectifs des deux pays, a-t-il laissé entendre par ailleurs.
"Donc le gouvernement chinois va donner au gouvernement burundais les moyens et les experts pour la rénovation, l'extension et la modernisation de cet aéroport extrêmement important pour le Burundi, mais aussi pour la sous-région africaine des pays des Grands Lacs, " a-t-il explicité.
Le ministre Shingiro a précisé que cet accord est un "don" accordé par le gouvernement chinois au gouvernement burundais.
A ce stade, a-t-il indiqué, il n'est pas possible de préciser la valeur financière de ce don.
Pour sa part, l'ambassadrice de Chine au Burundi, Zhao Jiangping, s'est "très ravie" de participer à cet échange de lettres sur le projet pour la réhabilitation, l'extension et la modernisation de l'aéroport international de Bujumbura.
Ce projet, a rappelé l'ambassadrice Zhao, a été initié par les dirigeants des deux pays en 2020.
Mme Zhao a expliqué qu'après presque deux années d'études techniques conjointes et l'impact causé par la COVID-19, la Chine et le Burundi en sont arrivés à la signature de ce projet constitué en trois parties.
Sur ce, elle a cité la rénovation des pistes et les autres stationnements, la réhabilitation de la tour de contrôle et des bâtiments administratifs ainsi que la fourniture des équipements de contrôle aérien, de communication et de météorologie.
L'ambassadrice Zhao a signalé par ailleurs qu'après la signature de cet accord de réhabilitation de l'aéroport de Bujumbura, ce projet en arrive au travail technique.
La partie chinoise est disposée à travailler étroitement avec l'équipe technique burundaise pour rédiger le plan de réfection et pour faire les préparatifs nécessaires afin de mettre en exécution les travaux.
Pour l'ambassadrice chinoise, ce projet reflète aussi "la qualité de l'amitié fraternelle" entre la Chine et le Burundi.
Ce lien d'amitié est marqué par "une confiance réciproque, une solidarité étroite et une coopération gagnant-gagnant," a-t-elle souligné.