Dernière mise à jour à 15h51 le 29/03
Plusieurs factions armées de l'ouest de la Libye ont annoncé leur rejet du nouveau gouvernement qui a été approuvé par la Chambre des représentants, le Parlement du pays.
"Nous annonçons par la présente notre rejet total de la procédure adoptée par la Chambre des représentants, par laquelle un nouveau gouvernement a été approuvé, ce qui constitue une violation de l'accord politique et des règles de procédure de la Chambre des représentants", ont indiqué mardi soir les factions armées dans une déclaration conjointe.
"Notre seule option est de rendre sa légitimité au peuple libyen et d'organiser des élections pour sélectionner ceux qui représenteront cette légitimité", ajoute le texte publié sur les réseaux sociaux.
Dans leur déclaration, les factions armées ont appelé le Conseil présidentiel à dissoudre la Chambre des représentants et à organiser des élections au plus vite.
Le Parlement libyen a approuvé mardi un nouveau gouvernement qui remplace l'actuel gouvernement d'union nationale dirigé par le Premier ministre Abdel-Hamid Dbeibah.
"La Chambre des représentants a unanimement accordé sa confiance au nouveau gouvernement, avec une majorité de 92 voix", a déclaré le porte-parole du Parlement, Abdullah Blehig.
En septembre dernier, la Chambre des représentants a retiré sa confiance envers le gouvernement de M. Dbeibah et l'a désigné comme gouvernement par intérim. Le 10 février, elle a voté à l'unanimité pour nommer Fathi Bachagha, ancien ministre de l'Intérieur, au poste de Premier ministre.
Cependant, M. Dbeibah a insisté sur le fait que son gouvernement resterait en fonction jusqu'à l'investiture d'un gouvernement élu. Le 21 février, il a annoncé le projet d'organiser des élections générales en juin.
Le gouvernement de M. Dbeibah a accusé mardi la Chambre des représentants d'avoir approuvé le nouveau gouvernement "sans avoir atteint de quorum" au cours de la session parlementaire, et s'est engagé à poursuivre les préparatifs électoraux pour juin.
Des élections générales avaient été prévues pour le 24 décembre dernier en Libye mais elles ont été repoussées indéfiniment en raison de problèmes techniques et juridiques, selon la commission électorale nationale.