Dernière mise à jour à 15h51 le 29/03
Le conflit en Ukraine "affectera, d'une façon directe, plusieurs économies de la zone MENA (Moyen-Orient et Afrique du Nord), dont la Tunisie, dont l'économie dépend des importations céréalières, particulièrement celles du blé", a commenté mardi Ferid Belhaj, vice-président du Groupe de la Banque mondiale pour la région MENA.
D'après M. Belhaj, "cette crise serait capable de perturber l'approvisionnement des céréales et des oléagineux, mais surtout de mener à la flambée, à la fois, des prix des aliments et les coûts de la production agricole nationale", a-t-il noté dans un blog de la Banque mondiale.
Le responsable de la Banque mondiale a mis en garde que cette hausse (du coût des intrants agricoles pour les céréales) ne mènera qu'à une rétrograde de leur usage, en premier lieu auprès des petits exploitants agricoles, d'où la chute du rendement et, par conséquent, du revenu.
"En optant pour une hausse des coûts de l'énergie et des engrais, soit pour une combinaison des deux dans certains pays de la région, comme la Tunisie, la Banque mondiale est déterminée à renforcer son appui à la production et à la commercialisation agroalimentaire nationale des pays, en plus de la gestion du risque agricole et des réserves alimentaires", a rassuré M. Belhaj.
L'institution financière mondiale, a-t-il ajouté, "serait toujours disposée à apporter une aide technique et analytique ciblée, principalement au profit des pays les plus affectés en matière de durabilité budgétaire, sécurité alimentaire, suivi des échanges et gestion des risques ainsi que la réforme des subventions".