Dernière mise à jour à 15h51 le 29/03
Raila Odinga, le chef de l'opposition kényane, âgé de 77 ans, a reçu samedi le soutien d'une alliance de plus de 20 partis politiques pour briguer la présidence lors des élections en août prochain.
Parmi les partis qui ont promis de soutenir la candidature de M. Odinga à la présidence kényane, figure le parti au pouvoir, Jubilee, dirigé par le président Uhuru Kenyatta.
Pour la première fois dans l'histoire du Kenya, le parti au pouvoir dirigé par M. Kenyatta, 61 ans, a accordé son soutien à un leader de l'opposition, réaffirmant ainsi la maturité de la démocratie naissante du pays.
Dans son discours prononcé lors de la cérémonie de couronnement de M. Odinga qui s'est tenue dans la capitale kényane, Nairobi, M. Kenyatta a dit qu'il avait foi en son ancien rival, à qui ils ont serré la main en mars 2018, après une compétition impitoyable, ouvrant la voie à une ère de paix et de tranquillité dans le pays.
"J'ai foi en la capacité de M. Odinga à transformer ce pays et à faire en sorte qu'il reste pacifique, uni et un acteur clé dans les affaires régionales", a affirmé M. Kenyatta, ajoutant que M. Odinga avait sacrifié ses intérêts personnels pour promouvoir la paix et la stabilité dans le pays.
Le fait que M. Odinga ait accepté de se présenter à la présidence à la tête de la coalition Azimio La Umoja (Résolution pour l'unité), qui regroupe plus de 20 partis politiques, a ouvert la voie à des campagnes intensives avant les élections nationales du 9 août.
Dans son discours d'acceptation, M. Odinga s'est engagé à transformer l'économie du pays, à promouvoir l'unité, la cohésion et les relations du Kenya avec les pays voisins s'il obtient la présidence.
M. Odinga a promis de créer un ministère autonome pour la jeunesse, de mettre en place des exonérations fiscales pour stimuler la croissance des entreprises dirigées par des jeunes et de promouvoir l'utilisation de technologies pour transformer l'agriculture dans le pays.
Il s'est également engagé à lutter contre la corruption dans la fonction publique, à allouer des ressources adéquates aux unités décentralisées, à créer une fonction publique efficace et responsable et à gérer la dette publique.
M. Odinga a indiqué que sous son administration, le Kenya deviendra une puissance industrielle sans équivalent sur le continent africain.