Dernière mise à jour à 09h20 le 15/04
A moins de neuf mois des prochaines élections législatives du Bénin prévues pour le 8 janvier 2023, la fièvre électorale monte déjà dans les états-majors des partis politiques de la mouvance au pouvoir et de l'opposition, où les leaders rivalisent d'ardeurs et de stratégies pour la conquête des électeurs, a constaté jeudi Xinhua à Cotonou.
D'après le nouveau code électoral en vigueur au Bénin, les députés à l'Assemblée nationale sont élus au suffrage universel direct au scrutin de liste à la représentation proportionnelle pour un mandat de cinq ans dans 24 circonscriptions correspondant aux limites des départements.
Ainsi, pour présenter une liste de candidature crédible aux électeurs béninois, les deux grandes forces politiques de la mouvance au pouvoir, le Bloc républicain et l'Union progressiste, ont déjà défini les critères d'éligibilités des candidats, qui seront positionnés sur la liste de chacune de leurs formations.
A cet effet, selon des sources proches de ces formations politiques, aucun candidat positionné ne doit pas auparavent exercé la fonction de député au moins trois mandats ; tous les maires en fonction sont exclus des listes de candidatures ou ils démissionnent trois mois avant les campagnes législatives ; les présidents des institutions de la République sont exclus ; les ministres qui seront positionnés sur les listes seront tenus de se faire élire car leur échec sera synonyme de leur départ du gouvernement sans aménagement.
"Avec ces critères de positionnement des candidats sur les listes électorales, les leaders des formations de la mouvance au pouvoir souhaitent renouveler à plus de 85% la prochaine législature", a confié à Xinhua un membre du Bloc républicain sous le couvert de l'anonymat.
Si la mouvance au pouvoir a au cœur le positionnement des jeunes intégrés sur ses listes électorales en vue de rafler la majorité de sièges au prochain parlement béninois, les leaders des partis politiques de l'opposition mènent des actions en vue de présenter des listes de candidatures communes à cette consultation électorale.
"Pour les législatives de 2023, nous nous préparons ardemment à y aller seul s'il le faut, mais nous sommes disposés et travaillons à la possibilité de nous unir pour progresser. Au Mouvement populaire de libération, nous sommes ouverts et travaillons depuis toujours à la possibilité de nous unir", a confié Expérience Tébé, président de cette formation à son homologue du parti La nouvelle alliance (LNA), Théophile Yarou, lors de leur récente rencontre à Cotonou.
L'essentiel pour le président du Mouvement populaire de libération, c'est que l'opposition soit représentée au sein de la neuvième législature pour porter un son de cloche contraire au chant à l'unisson qui s'observe actuellement afin de défendre les différentes aspirations du peuple béninois.