Dernière mise à jour à 10h43 le 30/05
Les humanitaires ont entamé samedi à Goma, dans le nord-est de la République démocratique du Congo (RDC), la distribution de l'aide aux déplacés internes qui ont fuit les affrontements entre l'armée et les rebelles du Mouvement du 23 mars (M23) depuis le 22 mai.
Cette première distribution appuyée par le Programme alimentaire mondial (PAM) consistait essentiellement à distribuer des sacs des maïs, de l'huile, des farines et autres aux personnes vulnérables qui ont quitté leurs milieux d'origine sans rien emporter. Des aides supplémentaires sont en cours d'acheminement dans les environs de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu (nord-est), mais aussi vers la frontière avec l'Ouganda où des milliers des déplacés sont également enregistrés.
Depuis le début de cette semaine, des combats intenses opposent l'armée aux rebelles du M23 qui ont attaqué plusieurs positions de l'armée en territoire de Rutshuru, dans la province du Nord-Kivu.
Les hostilités en cours dans cette partie du pays ont déjà occasionné le déplacement de plus de 30.000 personnes qui ont quitté leur domicile pour se réfugier dans les environs de la ville de Goma et d'autres zones qui ont traversé la frontière avec l'Ouganda, selon des sources humanitaires dans la zone.
Le M23, créé à la suite de la guerre du Kivu (est de la RDC), est composé d'ex-rebelles du Congo national pour la défense du peuple (CNDP) réintégrés dans l'armée nationale à la suite d'un accord de paix signé le 23 mars 2009 avec le gouvernement de Kinshasa.
Le groupe avait choisi le M23 comme son nom, reprochant au gouvernement de ne pas respecter l'accord du 23 mars 2009. Ils se sont ensuite mutinés en avril 2012, tout en occupant Goma et plusieurs villages et localités du Nord-Kivu, avant d'être défaits militairement par l'armée.
Vendredi soir à Kinshasa, le gouvernement de la RDC a décidé de classer le M23 comme "mouvement terroriste", et a décidé d'exclure définitivement les représentants de cette rébellion du champ du processus de pourparlers de Nairobi, selon l'annonce faite par le ministre de la Communication et des Médias et porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya, à l'issue d'une réunion du Conseil supérieur de la défense présidée par le président Félix Tshisekedi.